Le prince Albert II informe ce vendredi midi que le ministre d'Etat, Didier Guillaume, ne pourra exercer ses fonctions ces prochaines semaines, le temps de subir un traitement médical et une hospitalisation.
"Un traitement médical nécessitant une hospitalisation programmée qui ne lui permettra pas d’exercer ses fonctions de Ministre d’État durant les prochaines semaines", précise le Palais princier. Le Souverain adressant à Didier Guillaume "ses plus sincères vœux de prompt rétablissement".
"En raison de cet empêchement, Son Altesse Sérénissime confie, à compter du 10 janvier 2025, l’intérim des fonctions de Ministre d’Etat à Mme Isabelle Berro-Amadeï, conseiller de gouvernement-ministre des Relations extérieures et de la Coopération, qui dispose d’une grande expérience dans l’exercice de hautes fonctions au sein du gouvernement, de la diplomatie et de la magistrature", précise le communiqué princier.
Isabelle Berro-Amadeï conservera par ailleurs la charge de son Département le temps de cet intérim.
Le 10 juin 2024, au lendemain d'une vague d'extrême droite dans les urnes en France, le prince Albert II avait officialisé la rumeur persistante de l'arrivée de cet ancien cadre du parti socialiste à la tête du gouvernement monégasque.
Après un été à potasser les dossiers brûlants de la Principauté, Didier Guillaume a pris ses fonctions officiellement le 2 septembre 2024, succédant à Pierre Dartout.
Trois semaines plus tard, Didier Guillaume accordait son premier long entretien à Monaco-Matin et affichait sa volonté d'être le premier rempart du Prince, et dans l'action sans tarder : "Je ne suis pas un ministre d'Etat spectateur".
Des promesses à tenir avant l'été 2025
Des paroles mises en application tout au long de la fin de l'année 2024 où, dans un contexte de placement de Monaco sur liste grise en matière de lutte contre le blanchiment d'argent, de rationalisation des budgets et de remise à plat de grands dossiers monégasques, Didier Guillaume a martelé son "optimisme". "Si nous sommes divisés, toute la Principauté en pâtira. Et ça, personne ne le souhaite."
La méthode Guillaume a jusqu'à présent convaincu les élus nationaux, qui ont voté le budget rectificatif 2024 puis le budget primitif 2025 à la majorité, mais attendent du Ministre d'Etat qu'il tienne ses promesses à court terme sur des dossiers majeurs tels que la restructuration du Centre commercial de Fontvieille et la création ou non d'un centre de tri de valorisation des déchets.
Reste désormais à savoir si l'absence du capitaine du gouvernement va marquer un coup d'arrêt dans la poursuite de la feuille de route princière en ce début d'année 2025.
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