Après le Mùnegu repair café, place au Mùnegu repair biçicletä. Le concept implanté en Principauté depuis plusieurs années vient tout juste d’être décliné par la mairie de Monaco en partenariat avec Decathlon.
Le principe? Pouvoir déposer son vélo en toute spontanéité pour des réparations mineures.
"L’objectif s’inscrit dans la même lignée que le Repair café, introduit Marjorie Crovetto, adjointe au maire en charge du Cadre de vie, de l’Environnement et du Développement durable. On souhaite prolonger la durée de vie des objets, réduire le gaspillage et les déchets tout en favorisant la mobilité douce. On veut vraiment encourager les gens à se déplacer à vélo. On a choisi le mercredi pour que les enfants puissent également venir avec les parents pour réparer leur vélo même si on s’adresse à tout le monde."
"On fait de petites réparations"
Au beau milieu de la place d’Armes, il est tout juste midi lorsqu’un petit groupe de techniciens vient s’installer à l’ombre d’un parasol. En toute simplicité. Une table, des outils et un pied d’atelier pour vélo. "On fait de petites réparations, glisse Stéphane avec son gilet Decathlon sur les épaules. Changement de chambres à air, réglage de dérailleur. Tout ce qui ne nécessite pas de faire tomber certaines pièces."
Et le duo est armé jusqu’aux dents pour faire face aux pépins. "On a notamment une clé à rayon si une roue est voilée, un dérive chaîne pour changer une chaîne, une clé pour resserrer des pédales," liste Mathis face à sa mallette à outils. Sans oublier l’incontournable démonte-pneu.
La réparation in situ n’est pas le seul champ d’intervention des deux réparateurs. "On procède également à des diagnostics. On explique à la personne qu’il y a telle et telle réparation à faire et qu’elle peut venir nous voir en magasin pour les effectuer."
Du simple conseil au rachat de vélos indésirables
Les deux salariés de Décathlon Monaco ne sont pas non plus avares de conseils. "On ne fait pas d’étude posturale mais comme nous sommes des pratiquants, on est capable de dire si la personne est mal assise sur son vélo. On donne également des conseils d’entretien comme ne pas graisser sur le vélo lorsqu’il est neuf, éviter de toucher le vélo lorsque les réglages sont faits au préalable."
Enfin, et c’est un plus qui pourrait en intéresser plus d’un, les deux spécialistes proposent de racheter des deux-roues indésirables pour leur donner une seconde vie.
Parmi les premiers arrivants, Marie-Pierre est venue de La Turbie avec son vélo.
"J’ai un problème de vitesses à cause du dérailleur. Jusqu’à présent j’ai fait avec, mais puisque j’ai su qu’il y avait cet atelier, j’ai sauté sur l’occasion." Après un rapide coup d’œil et quelques tours de magie opérés par les hommes en bleu, le problème est résolu en quelques minutes. "C’est une très bonne initiative parce que ce ne sont pas de gros problèmes mais cela permet de faire vérifier son vélo. Sans cela j’aurais continué avec ce problème jusqu’à ce que je sois véritablement handicapée." [rires]
D’autres éditions à venir?
Jean-François, lui, a profité de sa pause déjeuner pour emmener son vélo de route qui grimace. "Il a quelques soucis," partage avec le sourire ce résident de Saint-Laurent-du-Var. "Un souci de roues, des pneus usés et le plateau qui fait des siennes." Les techniciens ont diagnostiqué chacun des problèmes et vont en corriger certains et puis il y en a d’autres que je devrai régler directement chez Decathlon.
Bilan de cette première journée sur un créneau de trois heures : une dizaine de personnes assistées, soit une satisfaction côté mairie. "Cette première est un test pour voir si la population est dans le besoin," reprend Marjorie Crovetto qui ne se prononce pas encore sur la reconduction du dispositif.
"En tout cas, les équipes de Decathlon Monaco nous ont fait savoir qu’ils seraient partants pour participer à d’autres sessions." Une chose est sûre, c’est qu’en cas de nouvelle édition, celle-ci aura lieu à nouveau sur la place d’Armes. "C’est un lieu d’échanges avec du monde."
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