Autre point d’achoppement: la question récurrente du logement des Monégasques. Lors de l’examen du budget primitif 2024, les élus avaient demandé au gouvernement de revenir vers eux avec "des propositions concrètes pour la réalisation domaniale intermédiaire de 50 logements à brève échéance", a rappelé le rapporteur Franck Julien. Un projet de 50 logements auquel s’étaient ajoutés 10 appartements supplémentaires pour compenser le fait que la surélévation du bloc A et du bloc B de "Grand Ida" n’allait finalement pas aboutir. "Cet espoir a été vite balayé. Aucun projet n’a été présenté par le gouvernement, a déploré Franck Julien, rappelant que pour le Conseil national, "le logement n’est pas et ne sera jamais une variable d’ajustement".
Face à la méfiance affichée dans l’hémicycle, le ministre d’État Pierre Dartout a annoncé que des études menées par les services de l’État avaient permis d’identifier "plusieurs pistes sérieuses" pour répondre dans l’urgence au besoin de logements.
Parmi les solutions possibles, il en a évoqué "une située dans le quartier du Jardin Exotique". "Elle se révèle particulièrement intéressante en termes de potentiel constructif et de situation. Elle suppose toutefois un remembrement afin de disposer de la maîtrise foncière", a-t-il développé, sans donner plus de précisions sur sa localisation.
Seconde piste plus concrète, celle de la villa La Luciole. Les négociations sont en cours et pourraient prendre, "dans le meilleur des cas", "plusieurs semaines". La livraison de l’opération permettra la construction d’au moins 25 appartements. "La moitié de notre objectif", a souligné le ministre, assurant poursuivre en parallèle le développement d’une opération de plus grande envergure qui sera présentée "dès que possible".
Pas de quoi satisfaire le président du Conseil national, qui a qualifié le projet de la villa La Luciole de "micro-opération". "Le compte n’y est pas", a dénoncé Thomas Brezzo, accusant le gouvernement de ne "pas tenir ses engagements".
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