En juin dernier, un an et demi après avoir déjà recomposé entièrement son Cabinet sur fond de trahison, le prince Albert II a lancé l’acte II de son opération mains propres au Palais princier.
Agacé et blessé par les dernières "révélations" issues des "Dossiers du Rocher", le souverain tournait publiquement le dos à de proches collaborateurs.
Si son Chef de cabinet, Laurent Anselmi, héritait de nouvelles fonctions à la direction de la future Académie de la Mer; l’administrateur des Biens de la famille princière, Claude Palmero, était invité à prendre sa retraite anticipée.
Le 14 juillet, ce dernier déposait une requête devant le Tribunal Suprême de Monaco visant à l’annulation de l’ordonnance de sa révocation ad nutum, ainsi qu’une indemnisation.
Ce lundi, l’agence de communication parisienne du Palais princier a diffusé un extrait de l’ordonnance du Tribunal Suprême (*) à la presse.
"Décisions indétachables de la personne du Prince"
"Monsieur Claude Palmero conteste devant le Tribunal Suprême de Monaco la révocation de ses fonctions d’Administrateur des biens de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et demande au Prince le paiement d’une indemnité d’un million d’euros.
Il sollicitait d’autre part le sursis à exécution des décisions des 6 et 9 juin 2023 portant sa révocation.
Par une décision du 5 septembre 2023, le Tribunal, statuant en référé, a rejeté la requête à fin de sursis à exécution présentée par Monsieur Palmero au motif que ces décisions "qui relèvent de l’organisation et du fonctionnement de la Maison Souveraine et ne sont pas détachables de la personne du Prince souverain, échappent à la compétence du Tribunal Suprême"".
Contactée ce lundi après-midi par Monaco-Matin, l’avocate de Claude Palmero, Me Marie-Alix Canu-Bernard, du Barreau de Paris, n’a pas donné suite.
Aucun recours national à la décision du Tribunal Suprême n’est possible.
*Présidé par intérim par Stéphane Braconnier
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