"Une gastronomie britannique authentique": le restaurant de la SBM "Marlow" a ouvert ses portes dans le nouveau quartier Mareterra à Monaco

Le Souverain a inauguré mercredi la nouvelle adresse de la SBM, place Princesse Gabriella. Un restaurant qui met en valeur la gastronomie britannique dans un cadre cosy signé Hugo Toro.

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Cédric Verany Publié le 20/01/2025 à 11:15, mis à jour le 20/01/2025 à 11:24
Pour l’inauguration de l’établissement, le prince Albert II a été accueilli par le président-délégué de la SBM, Stéphane Valeri, et le directeur du Marlow, Bryan Gaillard. Photo A. Duprat/SBM

C’est une première dans l’histoire de la Société des Bains de Mer, qui n’a jamais été locataire d’un emplacement en Principauté. Mais il fallait bien faire une exception pour ne pas passer à côté de ce qui est probablement l’un des plus beaux spots commerciaux du nouveau quartier de Mareterra, sur la place Princesse Gabriella, orienté sud ouest. C’est là que la SBM a choisi de louer l’espace pour y installer un nouveau concept maison baptisé Marlow.

Un restaurant ouvert du matin au soir - "et pour toutes les occasions" - avec une particularité gastronomique, celle de proposer une cuisine britannique: full english breakfast au petit-déjeuner; bœuf Wellington, fish’n’chips et tourtes à la viande pour les repas, afternoon tea au goûter et cocktails dignes d’un bar londonien à toute heure… une proposition qui n’existait pas en Principauté.

Photo Alexandre Tabast.

De l’authentique

"Nous voulons faire découvrir une gastronomie authentique, et pas une pâle copie de ce qui se fait à Londres", promet Bryan Gaillard, choisi pour diriger ce nouvel endroit où il pourra appliquer son expertise forgée après six ans d’activité professionnelle dans la restauration au cœur d’établissements reconnus de la capitale britannique.

C’est lui qui manage la trentaine de personnes embauchées dans ce nouveau restaurant, appelé à être ouvert sept jours sur sept. Notamment le dimanche pour un brunch pensé par le chef des lieux, Sébastien Blin, inspiré du sunday roast cher aux Anglais, "avec la sauce qui va bien et le pudding en dessert."

En position centrale dans le quartier de Mareterra, l’enseigne espère focaliser les résidents et les passants pour s’attabler en terrasse, faire une pause dans leur journée ou se retrouver pour un repas. Un espace de vente à emporter pourrait séduire aussi les clients pour acheter au passage un grilled cheese sandwich ou un lobster roll et le déguster au soleil sur la promenade.

L’ambiance à l’intérieur devrait se prolonger chaque jour jusqu’à minuit. Dans la salle, une petite scène a été prévue pour de la musique live. Sans grande effusion. "Nous voulons que Marlow soit un endroit confortable", glisse le directeur, "avec des playlists dans le genre soul fool, tout en douceur le matin, plus jazz funk le soir mais où l’on peut toujours s’entendre pour discuter."

Le designer Hugo Toro dans le décor du Marlow, qu’il a entièrement imaginé et dessiné. Photo Alexandre Tabast.

L’idée d’un club de polo au soleil

Pour faire naître dans cette boîte en béton brut de 300 mètres carrés, un lieu aussi soigné, il fallait de l’imagination. Hugo Toro n’en manque pas. Un restaurant place Vendôme, un autre à New York, un hôtel pour la marque Orient Express à Rome, des bars à Londres, une villa à Ibiza... le Franco-mexicain impose sa patte et son style dans l’aménagement intérieur depuis quelques années. Son travail a même été recensé parmi les AD100, bible du milieu qui compile chaque année les meilleurs designers.

Architecte et artiste, Hugo Toro se définit comme un touche-à-tout hyperactif. "Si j’avais le temps, je dessinerais et confectionnerais moi-même tous mes vêtements", sourit le garçon en proposant une visite guidée du Marlow qu’il a entièrement pensé. De l’agencement de l’espace aux motifs sur les tissus des fauteuils.

"Rien ne vient du commerce, tout a été dessiné sur mesure pour le projet. Le mobilier, les tissus, tout! L’idée était de créer un cocon" retrace-t-il en pensant à l’année qu’il a fallu pour faire naître l’endroit. "Il fallait penser un lieu qui appartienne au quartier du matin au soir et j’aime les identités fortes. C’est avec la prise de position que l’on crée l’émotion."

"Comme être chez quelqu’un"

Mission accomplie en passant la porte du Marlow. Les boiseries insufflent l’atmosphère d’une brasserie au premier regard. "J’ai pensé l’endroit comme un club de polo au soleil" décrypte Hugo Toro, qui sur son brief avait la demande d’infuser la Riviera et l’Angleterre pour répondre au concept de la SBM. "J’ai pensé à un personnage que je me suis inventé, une certaine Lady Marlow, sympa, un peu délurée et nous sommes chez elle."

Le style Victorien choisi pour les boiseries, les colonnes et les moulures convoque les codes anglo-saxons, mariés au soleil. Des objets chinés donnent ensuite une particularité au décor. "J’achète partout, tout le temps, en brocante" sourit le créateur pointant des figurines dénichées en Bourgogne et placées sur les étagères du restaurant, "elles donnent un côté chaleureux, comme être chez quelqu’un."

"Une communion avec la nature"

L’architecte a souhaité aussi compartimenter les espaces, créer des niveaux, des petits coins cosy. Le décor tout entier porte sa touche. Du calepinage de deux marbres au sol, aux lustres comme des étoiles de mer en passant par le mobilier en bois vernis et les petites lampes comme des méduses qui traduisent sa passion pour le monde marin.

Hugo Toro a aussi dessiné la fresque en corniche. Et glisser des codes nautiques dans les tabourets et les garde-corps chromés comme un bastingage.

La touche arty est la plus réussie avec des décors en fonte qui poussent comme des œuvres d’art pour déranger l’ordre trop strict du décor cossu. La jupe d’un bar devient un bas-relief. Le pied d’une lampe, une tige en éclosion.

"J’ai voulu ces formes organiques et ce verre de Murano pour les lampes qui établit comme une communion avec la nature. Monaco est une ville entre terre et mer et je trouvais cette transition intéressante qui lie aussi Marlow avec Monaco."

Photo Alexandre Tabast.

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