Une femme générée par l'intelligence artificielle: ce que l'on sait de cette nouvelle ministre qui vient d'être nommée en Albanie

C'est une première mondiale: le Premier ministre albanais Edi Rama a annoncé la nomination d'une ministre générée par intelligence artificielle. En charge des marchés publics, elle aura pour mission de lutter contre la corruption qui grangrène le pays ces dernières années.

La rédaction Publié le 19/09/2025 à 11:45, mis à jour le 19/09/2025 à 11:48

C'est du jamais-vu. Une ministre d'un nouveau genre vient de faire son entrée au gouvernement albanais, avec la particularité de ne pas être, à l'instar de ses homologues, en chair et en os...

Diella, c'est son nom, est en effet une femme entièrement générée par l'intelligence artificielle.

"Chers députés de l'opposition, je vous demande de me considérer par rapport à ma fonction et non à mon origine, de ne pas me juger sur ce que je suis mais sur ce que je fais", a déclaré Diella, vêtue d'un costume traditionnel, lors de sa première intervention devant le Parlement albanais.

La ministre virtuelle a un poste stratégique entre les mains puisqu'elle est chargée des marchés publics, avec pour mission d'endiguer la corruption qui gangrène cet Etat des Balkans depuis des années. Diella est de facto éloignée des scandales, puisqu'elle ne pendra pas de vacances et est programmée pour refuser systématiquement les pots-de-vin.

Des appels d'offres publics "100 % incorruptibles"

Les appels d'offres publics seront ainsi "exempts de corruption à 100% et chaque denier public soumis à la procédure d'appel d'offres sera parfaitement transparent. Grâce à Diella, nous allons faire de l'Albanie un pays où les appels d'offres publics sont 100 % incorruptibles", a annoncé le Premier ministre.

Pour rappel, l'Albanie se classe 80e sur 180 pays au classement sur la corruption de l'ONG Transparency International.

Le maire de Tirana, ancien proche du Premier ministre Edi Rama, est en détention préventive depuis des mois, soupçonné de corruption, notamment dans l'attribution de marchés publics, et de blanchiment d'argent.

"Qui va la contrôler?"

Face à l'arrivée de cette ministre virtuelle, l'opposition s'insurge. "Le but n'est autre qu'attirer l'attention. Il est impossible de freiner la corruption avec Diella. Qui va la contrôler?", a fustigé le chef de l'opposition, Sali Berisha, lui-même accusé de corruption.

Mais, avec cette nomination, le Premier ministre voit à long terme et entend véhiculer l'image d'un pays exemplaire, pour espérer rejoindre l'Union européenne en 2030. 

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