IAM, Nèg’Marrons, Sandra Nkaké... On connaît la programmation des Nuits du Sud 2025

Du 10 au 19 juillet, Vence vibrera à nouveau au rythme des Nuits du Sud. Dans le prolongement de son retour en force l’an dernier, l’événement revient avec une affiche prometteuse et variée.

Article réservé aux abonnés
Jimmy Boursicot Publié le 13/03/2025 à 20:30, mis à jour le 13/03/2025 à 20:30
Les Aixois de Deluxe et le duo malien Amadou et Mariam seront à l’affiche des 28es Nuits du Sud. Photos dr

Ce jeudi soir au Cantemerle, un confortable hôtel-spa de Vence, le "menu" de la 28e édition des Nuits du Sud, qui consisteront en deux enchaînements jeudi-vendredi-samedi (les 10, 11 et 12 juillet, puis les 17, 18 et 19), a été dévoilé devant la presse et les partenaires.

De la fougue et de la fantaisie

Histoire d’ouvrir le bal de la meilleure des manières, le 10 juillet, les Nuits du Sud seront lancées par des artistes particulièrement audacieux en live. Passée l’hiver dernier par le Stockfish à Nice, Sandra Nkaké avait livré une performance assez bluffante. Auréolée de la Victoire du jazz 2024, la Franco-Camerounaise avait présenté Scars, son dernier album. Capable de transcender sa peine et de panser ses blessures avec une classe et une fougue loin de se cantonner au jazz (son set était même plutôt rock), épaulée par son excentrique compagnon et flûtiste, Jî Drû, Sandra Nkaké fait des merveilles sur scène. Vous verrez...

Sur la Côte, on se souvient aussi très bien du groupe Deluxe, qui n’avait pas hésité à arpenter les rues de Nice, en mode concert surprise, pour faire la promo de leur Nikaïa, en 2023. Cette bande d’amis aixois, menés par la chanteuse Liliboy, séduit par son énergie et sa fantaisie. Avec des costumes et des chorés toujours au poil, le groupe passe de la soul au rock ou au hip-hop avec souplesse.

Du reggae d’ici et d’ailleurs

Le 11 juillet, les NDS seront placées sous le signe du reggae, avec une affiche à trois têtes alléchantes. Figures du roots jamaïcain, les Gladiators et les Congos, respectivement actifs depuis les années 1960 et 1970, sont habitués des tournées communes. En commun également, leurs airs spirituels et une soif de liberté toujours intacte.

Le même soir, on retrouvera avec plaisir les Nèg’Marrons. Depuis le succès du single La Monnaie en 1995, puis celui de leur album Le Bilan, Jacky et Ben-J ont multiplié les expériences, façonnant un son à la fois reggae, dancehall et hip-hop redoutable.

Pépites sénégalaises et légendes de Mars

Le soir du 12 juillet, on renouera avec l’ADN pur des Nuits du Sud, qui ont permis à de nombreux artistes d’Amérique latine ou d’Afrique d’asseoir leur notoriété en Europe. Face à Def Mama Def, le duo au nom pouvant signifier "donnant-donnant" en wolof, formé par Defa et Mamy Victory, pourrait nous mettre une bonne claque. Peut-être avec les morceaux d’un nouvel album où musique populaire sénégalaise, rap, amapiano et afrobeats s’entrechoquent.

Avec les suivants, il n’y aura pas besoin de faire les présentations. Une quinzaine de jours après une date historique au Stade Vélodrome, IAM débarquera à Vence. En janvier dernier, les Marseillais avaient joué en version symphonique à Cannes. Cette fois, on restera dans le registre rap old school de ce groupe inoxydable, prêt à déballer sa collection de hits, retraçant 35 ans de carrière.

Sénégal-Mali express

Le 17 juillet, on décollera vers l’Afrique de l’Ouest sans bouger de la place du Grand-Jardin. On fera stop au Mali, avec les très internationaux Amadou et Mariam, revenus l’an dernier avec un best-of agrémenté de trois inédits, intitulé La vie est belle. Dans la foulée, le couple s’était produit dans la région, du côté du Broc Festival.

Le Sénégalais Faada Freddy, lui aussi était passé par Le Broc en 2024. Quand on l’avait interviewé, il nous avait glissé ceci: "Si cela ne dépendait que de moi, je ferais des concerts où tous les morceaux seraient composés sur scène."

Sur son dernier disque, Golden Cages, la voix, les claquements de mains et les percussions corporelles font office d’instruments. Originalité garantie.

Connexion Addis-Abeba/Paris et "Chinois" de Provence

Le 18 juillet, ce sera encore le moment de voyager sans flinguer son empreinte carbone. Pour commencer, on découvrira Kutu, projet du violoniste et altiste français Théo Ceccaldi et de la chanteuse éthiopienne Hewan Gebrewold, qui nous promettent une fusion entre jazz, musique éthiopienne, rock et électro.

Heureux mélange des genres aussi avec Chinese Man. Depuis sa création en 2004, le collectif marseillais construit un son particulier et festif, où l’on distingue du hip-hop du trip-hop, du dub ou du reggae, avec des samples de vieux films ici ou là.

Musique brésilienne hybridée et Niçois bien exporté

Et pour finir le 19 juillet, on aura encore une fois droit à un alliage jeunes talents-valeur sûre. Pour le côté fraîcheur, place à PPJ. Soit une fille venue du Brésil, Páula, et deux gars: Jules Rosset, alias Povoa et Jerge. Pop synthétique, samba ou baile funk, tout plaît au trio, choisi l’hiver dernier par Justice pour ouvrir la voie à l’Accor Arena, pour offrir à son public une cure d’optimisme bienvenue.

Last but not least, The Avener aura l’honneur de fermer le ban. Le DJ et producteur niçois, ayant acquis une notoriété internationale grâce à Fade Out Lines, avant d’enchaîner les dates, les récompenses (une Victoire de la musique en 2015) et les projets. Dans la lignée d’un set percutant à l’after des Plages électro 2024, Tristan Casara affiche son envie de revenir à ses racines club.

« Nous fédérons des publics très différents »: Matthieu Ducos, le directeur artistique des Nuits du sud, nous présente ses choix pour l’édition 2025

Les Nuits du Sud font partie de ces rendez-vous incontournables qui nous donnent envie de sortir très vite de l’hiver. Après quelques années, un peu moins flamboyantes, dont une transformée en « parenthèse » pour alléger la note, le festival a retrouvé de l’allant en 2024. En misant sur Raphaël, Christophe Maé, Fatoumata Diawara ou encore Synapson et Cerrone, les organisateurs avaient rassemblé un peu plus de 14 000 personnes en six soirées. Pour 2025, toujours avec l’équipe du groupe Combat en charge de la programmation, on repartira sur ces bonnes bases, comme nous l’explique Matthieu Ducos, directeur artistique de l’événement.
S’il fallait résumer l’esprit de votre programmation, ça donnerait quoi ?
L’idée, c’est de faire des soirées qui s’appuient sur des artistes reconnus et de profiter de leur force d’attraction pour leur adjoindre des découvertes, des choses parfois un peu plus osées. Et surtout jamais, ou très peu vues par le public local. Pour moi, l’esprit d’un festival, c’est vraiment ça. Il faut aussi aider les jeunes pousses à grandir, c’est assumé à 200 %. Nous aurons aussi les trois vainqueurs de notre tremplin, présents sur des soirées encore à déterminer.
Vous avez atteint une moyenne de 2 300 spectateurs par soir l’an dernier. Même objectif, avec la même enveloppe pour les artistes ?
Le budget sera très proche, oui. Concernant l’affluence, il faut qu’on arrive à conserver cette moyenne. Certains soirs, c’est plus facile que d’autres, avec des artistes qui drainent de larges communautés. Mais l’essentiel, c’est surtout de respecter l’équilibre du projet artistique, que les grandes valeurs qui guident les programmateurs depuis les origines soient respectées. Nous sommes très heureux de voir que nous fédérons des publics très différents.
À titre personnel, avez-vous un coup de cœur parmi tous les noms retenus pour cette édition ?
J’attends avec impatience la venue de Kutu, le 18 juillet. Ce pont entre l’Éthiopie et l’Europe est assez rare. Cette hybridation avec des sonorités tout à fait typiques et puis des choses très actuelles me donne très envie de voir ce groupe.
Nuits du sud. De 22 à 32 euros (les 10, 11, 17 et 18 juillet) et de 30 à 39 euros (les 12 et 19 juillet). Passeport festival (1 entrée par soir) à 170 euros. Gratuit pour les moins de 12 ans. Rens. nuitsdusud.com

Photo archive N.-M.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.