Parmi les principaux postes de dépenses de l’État monégasque (122,7M€ au budget primitif 2024), et sources de moult passes d’armes entre le gouvernement princier et le Conseil national, le logement domanial a fait l’objet, ce mardi soir, d’une annonce du ministre d’État. "Dans ma feuille de route, à la demande du Souverain, nous allons clore le premier Plan national pour le logement des Monégasques pour lancer la réflexion d’un second Plan national, peut-être plus pragmatique, peut-être plus efficace, dans des contraintes différentes du précédent. Cette seconde version sera présentée aux Monégasques et au Conseil national avant l’été et nous avons bien l’intention de tenir ces délais, assure-t-il. Le gouvernement princier entend les Monégasques."
Ainsi devrait s’achever cette première phase qui a métamorphosé le paysage urbain de la Principauté. Lancé en grande pompe par le prince Albert II, le 11 mars 2019, celui-ci prévoyait de mettre fin à la pénurie de logement domanial avec la construction annoncée de 1.831 appartements d’ici 2033, soit une augmentation de 43% du parc domanial. "Je considère que les Monégasques doivent pouvoir résider dans leur pays dans de bonnes conditions", avait déclaré le chef de l’État monégasque, aux côtés de Serge Telle, ancien ministre d’État, et Stéphane Valeri, ancien président du Conseil national.
"Le plan national pour le logement, voulu par le Souverain, a porté ses fruits. Beaucoup de logements ont été construits, le retard a été rattrapé. Nous pouvons tous le constater si nous sommes objectifs et il faut s’en féliciter. La réflexion interministérielle, aujourd’hui, est de dire que nous n’irons pas plus loin. Il ne s’agit pas de donner des idées, de faire rêver. Il faut être pragmatique", rajoute Didier Guillaume.
Le ministre d’État en a profité pour confirmer sa volonté de présenter à l’automne une opération intermédiaire de logements. "Nous avons bien l’intention d’y arriver."
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