En septembre 2021, à Èze,
Christophe David, un commandant principal de police à Monaco de 44 ans, perdait la vie dans un terrible accident de la route. Il se rendait à son travail en scooter lorsqu’il a été percuté par une voiture sans permis, conduite par un homme de 46 ans, un professionnel de santé ayant perdu son permis pour excès de vitesse six mois plus tôt. Lors du procès qui s’est tenu au tribunal correctionnel de Nice le 25 février, le quadragénaire a reconnu sa responsabilité, avançant une perte de contrôle.
"Le seul générateur de l’accident, c’est mon absence de maîtrise du véhicule en sortie de virage", avait-il admis à la barre. Très touché, il avait présenté ses excuses à la famille de la victime.
Christophe valait plus que tout
D’après un expert en accidentologie, le prévenu roulait à 65 km/h – alors que le véhicule devrait normalement être bridé à 45 km/h - lorsqu’il a perdu le contrôle de son véhicule. L’avocate de la compagne de la victime, Me Marie Seguin, a dénoncé l’irresponsabilité du prévenu et rappelé le lien profond qui unissait Christophe David à sa compagne, récemment fiancée. Elle a exprimé la douleur de celle-ci par une phrase bouleversante : "Je ne veux rien parce que rien ne me le rendra. Je ne veux rien, parce que Christophe valait plus que tout." En défense, Me Laure Teresi a tenté de minimiser la responsabilité de son client, évoquant les défauts structurels des voitures sans permis.
Le procureur avait requis un stage de sensibilisation à la sécurité routière et une annulation du permis de conduire. Il sera finalement reconnu coupable et condamné à deux ans de prison entièrement assortis d’un sursis simple. Son permis est annulé et lui ait interdit de le repasser avant six mois.
A l’issue du délibéré ce vendredi, la sœur de la victime et le prévenu se sont entretenus devant le palais. "C’est assez exceptionnel de voir cela, a commenté Me Laure Teresi, ils se consolent l’un et l’autre, car il y a beaucoup de douleur des deux côtés".
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