Il est dans l’Histoire de l’art, considéré comme un impressionniste avant l’heure! Entre William Turner mort en 1851 et Claude Monet né en 1840, l’appartenance se retrouve dans leur façon d’interpréter les paysages qu’ils posent sur leurs toiles.
D’un peintre à l’autre, le Grimaldi Forum poursuit le lien. Car les toiles du Britannique seront à l’honneur du 6 juillet au 1er septembre dans l’Espace Ravel qui loge chaque été une exposition d’envergure en Principauté.
Celle consacré à Claude Monet - "Monet en pleine lumière" - au cours de l’été 2023, a attiré 120.000 visiteurs.
Une audience gigantesque signant le retour de l’affluence d’après Covid du public. De bonne augure pour continuer cette saison sur une nouvelle monographie baptisée "Turner, le sublime héritage".
Des prêts en provenance de la Tate
D’abord aquarelliste de la campagne anglaise dans les années 1790, Joseph Mallord William Turner - de son nom complet - fera évoluer son travail au cours des décennies en travaillant la couleur et la lumière pour interpréter des paysages saisissants. Près de 80 toiles et œuvres raconteront cette évolution.
Et en collaborant avec la Tate à Londres, les équipes du Grimaldi Forum se sont assurées d’un prêt exceptionnel vers la Principauté. En chiffres: un ensemble de 38 huiles sur toile et 40 œuvres sur papier (aquarelles et gouaches) pour comprendre la façon de l’artiste de construire un paysage.
Des œuvres qui trouveront leur place dans les 2.000 mètres carrés de l’exposition, placée sous le commissariat d’Elizabeth Brooke, conservatrice générale et chef de projet à la Tate. C’est elle qui a pensé aussi un dialogue entre les toiles de Turner et des toiles contemporaines.
Comme pour montrer l’influence de Turner sur les créateurs après lui. Ainsi, une sélection d’œuvres (peinture, sculpture, installation, vidéo et photographie) de John Akomfrah, Olafur Eliasson, Richard Long, Cornelia Parker, Katie Paterson, Mark Rothko ou Jessica Warboys ponctueront la visite.
"Les œuvres les plus récentes entretiennent des relations de nature différente avec les travaux de Turner, allant de l’hommage, de l’évocation, au dialogue critique autour de l’impact de l’homme sur l’environnement. Chaque œuvre s’empare à sa manière de cette question du sublime", promet le dossier de l’exposition. "Turner capturait non seulement la puissance expressive des forces de la nature mais réinvente aussi le genre du paysage. Ses œuvres d’art deviennent une référence dans la notion de sublime qui nourrit l’esthétique du paysage en Angleterre au XIXe siècle et bien au-delà."
Les préventes sont déjà ouvertes - sur le site du Grimaldi Forum - et permettent jusqu’au 30 juin, de payer son ticket 7 euros au lieu de 14. Un sésame qui permettra ensuite de choisir sa date, entre le 6 juillet et le 1er septembre, pour venir sillonner l’exposition.
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