Cette start-up de Monaco accompagne les artistes numériques pour fabriquer leurs créations

La start-up monégasque accompagne depuis un peu plus d’un an de nombreux artistes numériques qui souhaitent donner vie à leurs œuvres (en marbre, bronze, etc.), dont Samuel Javelle, Antibois.

Élodie Longépé / elongepe@nicematin.fr Publié le 12/09/2025 à 10:30, mis à jour le 12/09/2025 à 10:42
David Perez et Luca Goldig, les fondateurs de Forgio, entourent Samuel Javelle et son corail en bronze. Photo E. L.

"Un lien entre l’art numérique et l’art physique", tel est le mantra de Forgio, start-up monégasque, qui accompagne depuis un peu plus d’un an déjà de nombreux artistes étrangers mais aussi Français, comme l’Antibois Samuel Javelle (SJVL).

"Notre but, c’est d’amener tous ces artistes qui travaillent l’art digital dans des process traditionnels. Que ce soit le bronze, le marbre et même la céramique: on fait la transition entre l’artiste et la pièce finale. On se voit vraiment comme des facilitateurs", livre les deux associés, Luca Goldig et David Perez.

L’enjeu: permettre aux collectionneurs d’art numérique de posséder également les œuvres en physique. Mais aussi aux collectionneurs d’art traditionnel de découvrir l’art numérique. "On essaie en quelque sorte d’établir un rapport entre les collectionneurs et les machines."

Samuel Javelle a, par exemple, pu ainsi donner vie à ses coraux, nés d’un algorithme, qu’il conçoit. Certains sont arrondis, d’autres plus anguleux… "Ce qui m’intéresse c’est que ce soit le hasard qui détermine leur forme", décrit l’artiste.

"Les artistes ne paient pas pour les coûts de production"

Et, en fonction de plusieurs paramètres (dont la forme), l’œuvre peut être créée dans différents matériaux: en marbre - "on travaille avec La Marbrerie provençale à Cagnes-sur-Mer" -, en céramique, en bronze (avec la fonderie d’art Guyot Crest, à Vallauris-Golfe-Juan), en sable (grâce à une imprimante 3D)...

"Et peut-être même bientôt le verre à Biot", glissent Luca Goldig et David Perez. "Et avec Forgio, les artistes ne paient pas pour les coûts de production, ajoute Luca Goldig. Ça leur permet d’avoir leur vision et ensuite, c’est le collectionneur qui finance et qui rajoute une customisation."

Cette matérialisation permet de toucher certaines galeries ou musées "un peu plus traditionnels: l’art sur un écran ne parle pas le même langage que sur un matériau noble. Ça permet d’accéder à certains lieux qui sont un peu plus fermés vers de nouvelles choses."

Un certificat d’authenticité

D’ailleurs, la start-up, qui a exposé les œuvres numériques ainsi créées en juillet dernier au Cannet pense à organiser de nouveau des événements physiques, pour "essayer de faire venir des collectionneurs plus traditionnels et leur présenter l’art digital. Notre rôle, c’est de servir d’intersection entre le monde contemporain et le monde traditionnel et ainsi amener des gens qui ne connaissent rien à l’art numérique et qui peuvent, dans une exposition comme celle-là, apprécier la beauté, la tangibilité des œuvres…"

Lors de la conception, tous le processus est enregistré, photographié, dans l’optique de créer un certificat d’authenticité. "Un peu comme un passeport digital: imaginez, vous êtes conservateur et vous achetez une œuvre. Quand elle a été produite par nous, vous pouvez retrouver tout l’historique de fabrication et si, par exemple, il y a une restauration, vous pouvez très facilement voir les étapes qui ont été faites et aussi authentifier la pièce, parce qu’on enregistre aussi tous les petits défauts, qui permettent de s’assurer que c’est bien cette pièce-là."

La start Forgio propose également aux artistes de numériser les œuvres physiques, de les scanner, afin de pouvoir, par exemple, en modifier la taille.

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