"Pour incarner une histoire d’amour, il faut être à l’aise avec son partenaire": Isabelle Carré et Bernard Campan complices à Antibes dans "Un pas de côté"

Les deux comédiens sont à nouveau réunis à Antibes jusqu’à dimanche pour créer "Un pas de côté", comédie romantique autour d’une rencontre sur un banc.

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La rédaction Publié le 12/09/2025 à 12:00, mis à jour le 12/09/2025 à 12:00
Isabelle Carré et Bernard Campan. Photo Pascalito

"Est-on jamais prêt ?", se questionnent Bernard Campan et Isabelle Carré, ce jeudi, à quelques heures de la première au théâtre Anthéa, à Antibes. À la fois "confiants" et "très heureux", les deux comédiens s’apprêtaient à présenter pour la première fois, devant le public azuréen, Un pas de côté. Une pièce, la première écrite par Anne Giafferi (Fais pas ci, fais pas ça; Ange et Gabriel), qui réunit deux quinquas – Catherine, femme de droit et Vincent, le créatif. Ils font connaissance en déjeunant sur le même banc public. Tous les deux sont mariés mais ils prennent l’habitude de s’y retrouver, de parler, de rire, de se confier. Jusqu’à quand le charme va-t-il opérer?

Une histoire qui les dépasse

"Ce que j’ai aimé dans cette pièce, c’est qu’elle est légère, drôle mais aussi bouleversante. Tout est en finesse, un peu comme un filigrane. C’est une histoire d’amour qui a du mal à exister et qui, pourtant, existe", assure Bernard Campan.

"Anne Giafferi a un regard très acéré sur la société. Elle sait capter ce qui nous réunit, estime Isabelle Carré, qui a déjà travaillé avec la réalisatrice sur Ange et Gabriel. Ici, elle pose ses personnages sur un banc à l’heure du déjeuner et on est de plus en plus à prendre des plats à emporter et à s’y poser." La comédienne poursuit. "La question, c’est quand on n’est pas libre, qu’est-ce qu’on fait de cette relation? Est-ce que la liberté, c’est d’en faire une relation extraconjugale? Ou est-ce que la liberté, c’est d’en rêver seulement? Ce qui est très touchant dans ces personnages, c’est qu’ils n’ont pas l’habitude du tout d’être dans ce type de situation. Ça les déborde et ça les dépasse complètement. Ça leur tombe vraiment dessus."

"Ensemble, on ne peut pas se mentir"

Un peu comme cette complicité naturelle entre Bernard Campan et Isabelle Carré née il y a 23 ans, sur le tournage du film Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman. "Cette première expérience a été tellement forte, que ça a tissé quelque chose d’indéfectible en nous. C’est un terreau, notre complicité. Après, on rajoute des couches avec les nouvelles aventures. Aujourd’hui, on ne peut pas se mentir, on ne peut pas s’endormir. Tout de suite, l’autre le voit, le capte, et par un regard, réveille l’autre", souffle Isabelle Carré, qui a obtenu un César de la meilleure actrice pour son rôle dans ce film où elle incarne une jeune femme qui perd la mémoire. Suivront La Dégustation (Ivan Calbérac, 2019 au théâtre et 2022 au cinéma) et Et plus si affinités (Olivier Ducray et Wilfried Meance, 2024).

"On ne s’embrasse pas en répétitions"

"Notre relation professionnelle est précieuse, c’est un gain de confiance. On peut aller plus profond dans le travail parce qu’on saute la case de faire connaissance, rit Bernard Campan. Pour incarner une histoire d’amour, il faut être à l’aise avec son partenaire, ce qui n’empêche pas la pudeur. Pendant les répétitions, on ne s’embrasse pas par exemple, on garde ça pour le public!"

Admiratifs l’un de l’autre, "Isabelle n’a que des qualités", "Bernard est d’une immense sagesse", ils seront bientôt à nouveau réunis dans deux projets cinéma. Le 19 novembre, les deux acteurs seront à l’affiche de Valjean d’Éric Besnard, d’après l’œuvre de Victor Hugo, avec Grégory Gadebois dans le rôle-titre. Bernard Campan jouera également dans le premier film d’Isabelle Carré (lire ci-contre). "Elle m’a fait l’amitié de me donner un rôle, glisse le comédien. Cette marque d’amitié m’a touché."

Vendredi 12 et samedi 13 septembre à 20h30 et dimanche à 16h30. Théâtre Anthéa. De 13 à 42 euros. www.anthea-antibes.fr

Isabelle Carré, derrière la caméra

Le 12 novembre, les deux comédiens se retrouveront dans Les Rêveurs, le premier long-métrage d’Isabelle Carré, adaptation de son premier roman éponyme sorti en 2018. Ils joueront aux côtés de Judith Chemla, Tessa Dumont Janod, Pablo Pauly, Nicole Garcia...

Les Rêveurs, récit autobiographique présenté en avant-première à Cinéroman à Nice le 1er octobre, raconte l’histoire d’Élisabeth, comédienne qui anime des ateliers d’écriture à l’hôpital Necker auprès d’adolescents en grande détresse psychologique. Celle-ci se replonge soudain, à leur contact, dans son propre passé; c’est-à-dire, son internement à 14 ans après avoir ingurgité les antidépresseurs de sa mère. Peu à peu, les souvenirs de ces années refont surface et, avec eux, la découverte du théâtre qui, un jour, l’a sauvée.

"Les Rêveurs a été une énorme aventure pour moi, résume Isabelle Carré. Et Bernard était là pour partager ça."

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