Un péage urbain pour fluidifier le trafic intra-muros en Principauté? "Cela ne marchera pas à Monaco", estime le ministre d'État Didier Guillaume

Jeudi dernier, lors de l’étude du second budget rectificatif 2024 à Monaco, les élus du Conseil national ont suggéré au gouvernement princier l'instauration d'un péage urbain afin de fluidifier le trafic intra-muros en Principauté. Le ministre d'État, Didier Guillaume ne croit pas en cette stratégie.

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Thibaut Parat Publié le 14/10/2024 à 16:43, mis à jour le 14/10/2024 à 16:43
Didier Guillaume, ministre d'État. Photo Conseil national

Parmi les pistes évoquées pour fluidifier le trafic intra-muros en Principauté, les conseillers nationaux, par la voix du rapporteur Franck Julien, ont suggéré au gouvernement princier "d’approfondir la réflexion sur la régulation des véhicules non immatriculés à Monaco, à l’instar de ce qui se pratique dans plusieurs grandes métropoles européennes."

Ce jeudi, dans l’Hémicycle, Christine Pasquier-Ciulla a évoqué la solution coercitive du "péage urbain". "À Stockholm, il a été observé une baisse de 20% de la circulation et une diminution de 5 à 15% de la pollution de l’air. A Londres, c’est 30% de congestion routière en moins, liste-t-elle, document du ministère de l’Économie et des Finances français (2018) à l’appui. Je ne sais pas si c’est la solution, mais ça en est une parmi d’autres pour réguler un problème qui rend la vie impossible à tout le monde, y compris aux touristes qui seront beaucoup plus heureux en bus."

"Pas obligés de toujours rajouter des taxes et des péages"

Didier Guillaume, ministre d’État, estime que ce système "ne marchera pas à Monaco". "On n’est pas obligés de toujours rajouter des taxes et des péages. Mais nous étudierons cela dans le plan stratégique que présentera le gouvernement princier. Si c’est la solution, alors nous la mettrons en place. Mais je pense qu’il y en a d’autres…"

Le chef de l’exécutif se dit certes en faveur des "mesures fortes", mais semble davantage favorable à l’usage de parkings de dissuasion en entrée de ville qui découle ensuite sur une utilisation des transports en commun.

Évoquant l’aspect technique, Pierre-André Chiappori, conseiller de gouvernement-ministre des Finances et de l’Économie, s’est montré réservé sur les péages urbains. "Cela marche avec une lecture automatique de plaques. Le problème, c’est qu’il faut la liste des plaques. Si les gens viennent des villes à côté, on peut avoir cette liste, mais c’est impossible pour les touristes. On risquerait d’aboutir au fait que les seules personnes qui seraient aptes à rentrer sans payer soient les touristes…"

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