C’est à l’oreille des journalistes que Robert Redford est venu murmurer quelques mots, ce jeudi soir, sur le tapis bleu du Gala pour l’Océan.
Il se souvient de son enfance à Los Angeles en Californie, et de la croissance de la ville dans les années quarante: "J’ai réalisé à quel point j’aimais la nature et les animaux. Et j’ai bien vu que tout cela était perturbé par un développement qui devenait incontrôlable. Nous n’avons qu’une planète et il n’en reste pas grand-chose. C’est là que j’ai compris que je devais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la préserver."
Si l’eau a coulé sous les ponts, jusqu’à la situation critique que l’on connaît aujourd’hui, le héros d’Out of Africa a bon espoir: "A quoi servirait d’être négatif, d’être pessimiste? Cela n’apporte aucun espoir. Il faut toujours être optimiste. Je crois que le monde est en action. Vous lisez les journaux, vous voyez bien ce qui se passe dans le monde. Je crois honnêtement que l’humeur a changé. Les gens sont plus attentifs quand ils voient ce qui se passe jusque dans leur jardin. Ils se rendent compte qu’ils doivent utiliser leur voix pour préserver ce qui reste du monde."
Un optimisme qui le pousse à envoyer un petit message aux décideurs: "Ce monde appartient maintenant à la nouvelle génération. Il y a beaucoup de personnes très âgées, qui ont un statut important. Mais le monde avance, et ils doivent passer la main à la nouvelle génération. Parce que c’est de leur futur qu’il s’agit. Les anciens ont eu leur tour, et on voit bien aujourd’hui ce qu’ils ont fait du monde. Ils sont si nombreux à s’accrocher à leurs postes, parce qu’ils ont peur. Mais la vie continue, il faut avancer. Ils doivent partir".
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