Deux rave-parties réunissent près de 3.000 fêtards au Thoronet et au Cannet-des-Maures

Depuis vendredi soir, deux rave-parties concurrentes, toutes deux illégales, installées au Thoronet et au Cannet-des-Maures ont rassemblé près de 3000 amateurs de musique électro.

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Hélène Dos Santos et Arnaud Ciaravino Publié le 01/01/2024 à 21:21, mis à jour le 02/01/2024 à 12:21
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Depuis vendredi soir, deux rave-parties concurrentes, toutes deux illégales, installées au Thoronet et au Cannet-des-Maures ont rassemblé près de 3000 amateurs de musique électro. Photo ACI

Ils ont installé le mur de son dans le domaine du Balançan, au Cannet-des-Maures, en pleine réserve naturelle de la plaine des Maures.

Près de 1500 amateurs de musique électro étaient rassemblés sur le site alors qu’à quelques kilomètres de là, la même musique résonnait sur les collines du Thoronet (nos éditions d’hier). Depuis vendredi soir, les gendarmes sont sur le qui-vive. C’était "la vraie problématique de la soirée du Nouvel An" relevait le chef d’escadron Raphaël Micillino, commandant de la compagnie de gendarmerie de Brignoles. Une dizaine de gendarmes ont encadré le rassemblement et ont procédé à des contrôles d’alcoolémie et de stupéfiant.

Ce lundi en début d’après-midi, les fêtards ont commencé à partir et le mur de son devait être démonté en fin de journée, mettant fin à trois jours de festivités.

Conducteurs responsables

À l’ancienne mine de bauxite du Peygros, à côté de l’Abbaye du Thoronet, les fêtards étaient eux aussi encore nombreux ce lundi. Entre 800 et 1.000, selon la gendarmerie, à sautiller sur place au rythme des basses.

"Mais beaucoup se sont dirigés vers la rave concurrente du Cannet", informent les forces de l’ordre. Un sacré exode, alors que plusieurs centaines de tentes et de fourgonnettes jalonnaient encore, ce lundi après-midi, les pentes abruptes du site.

Tout au long de ce 1er janvier, les gendarmes ont méticuleusement procédé au contrôle des individus descendant la colline. Bonne nouvelle, "l’ensemble des conducteurs testés aux stupéfiants et à l’alcoolémie se sont révélés négatifs, félicite Priscillien Pittet, commandant de la compagnie de gendarmerie de Draguignan. Mais les passagers étaient, eux, sous substance."

Le mur de son du Thoronet ne sera pas démonté. "On attend que tout le monde s’en aille, poursuit le commandant, qui préfère ne pas intervenir lors de rassemblements aussi importants, au risque de rendre l’évacuation dangereuse. «Les organisateurs nous ont informés qu’ils démonteraient eux-mêmes leur matériel, très onéreux soit dit en passant."

Des poursuites possibles

Bien que la rave ait pu se dérouler sans accroc pendant quasi 5 jours consécutifs, la suite ne devrait pas être sans conséquence. "On ne s’interdit pas d’engager des poursuites contre les organisateurs", prévient Priscillien Pittet. D’autant plus si, après le passage des fêtards, la nature est abîmée. "Ce qui est souvent le cas, comme le constate régulièrement l’Office national des forêts", soupire ce dernier.

"Les raves s’étaient calmées en 2023, après une grosse intervention policière au printemps, témoigne Marjorie Viort, maire du Thoronet. Mais là, c’est la première fois que j’en vois une aussi grande depuis ma prise de fonction." L’édile compte organiser une réunion d’ici peu avec les propriétaires des terrains régulièrement squattés par les teufeurs "pour trouver des solutions".

Et cela ne va pas être facile. "Peygros est un vrai gruyère, les fêtards parviennent à remonter dans la forêt via de multiples accès différents, poursuit l’élue. Les propriétaires vont devoir dépenser beaucoup d’argent pour tout grillager correctement, c’est un vrai problème."

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