La Principauté de Monaco placée sur la liste grise de "surveillance renforcée" de l'organisme mondial de lutte contre le blanchiment d'argent

Alors que débute ce vendredi la réunion plénière du Groupe d'action financière (GAFI), l'AFP annonce que la Principauté de Monaco va être placée sur "liste grise" faute d'avoir offert assez de garanties aux experts internationaux en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Article réservé aux abonnés
Thomas Michel Publié le 28/06/2024 à 10:00, mis à jour le 28/06/2024 à 12:29
Une vue du port Hercule à Monaco. Photo Cyril Dodergny

Ce vendredi midi, le président singapourien du Groupe d'action financière (GAFI), Raja Kumar, devrait annoncer selon l'AFP, à l'issue de la réunion plénière de l'organisation intergouvernementale à Singapour, que la Principauté de Monaco est placée sur liste grise en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Un placement sur liste grise qui pourrait être synonyme de perte d'attractivité pour Monaco comme le craignent les professionnels de la place monégasque depuis des mois.

Des efforts redoublés depuis janvier 2023

En janvier 2023, au terme d'une période de douze mois d'évaluation, le comité d'experts sur l'évaluation des mesures de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Moneyval) avait inscrit la Principauté dans un processus de "suivi renforcé", recommandant aux autorités monégasques de hausser leurs efforts dans l'année sous peine d'atterrir sur liste grise.

Dans son rapport de 325 pages, Moneyval passait au crible le niveau de conformité du dispositif monégasque de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme selon 40 recommandations établies par le Groupe d'action financière (GAFI).

Créé en 1989 à Paris, le GAFI est une organisation intergouvernementale qui dirige l'action mondiale pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et "définit des normes internationales afin de garantir que les autorités nationales puissent s'attaquer efficacement aux fonds illicites liés au trafic de drogue, au commerce illicite des armes, à la cyberfraude et à d'autres crimes graves".

Un "commando" insuffisant

Aussitôt la procédure de "suivi renforcé" enclenchée, le gouvernement monégasque avait annoncé se mettre en ordre de bataille.

Les élus du Conseil national votant une série de quatre textes lois, souvent à la hâte, pour rattraper le retard de la Principauté dans des domaines comme le droit pénal, le commerce, la vie associative ou encore l'industrie.

Soutenu par la France, l'Etat monégasque aura jusqu'au bout cravaché pour éviter, en vain, la sentence.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.