Les Ballets de Monte-Carlo jouent une version contemporaine de "Carmen" et c'est une réussite!

Les Ballets de Monte-Carlo jouent jusqu’au 4 janvier ce spectacle chorégraphié par Johan Inger qui installe l’héroïne de Mérimée dans une atmosphère contemporaine. Et c’est une réussite.

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Cédric VERANY Publié le 02/01/2024 à 11:28, mis à jour le 02/01/2024 à 11:28
Anna Blackwell et Jaeyong An sont les amants maudits de l’histoire, Carmen et Don José. Photo Alice Blangero

Revisiter le mythe sans le trahir, le pari est épicé avec une histoire aussi haute en couleurs que celle de Carmen. Les Ballets de Monte-Carlo relèvent avec brio le défi - encore pour quelques jours au Grimaldi Forum - en proposant le spectacle Carmen. Une fois n’est pas coutume, la performance de la compagnie de fin d’année n’est pas signée par leur chorégraphe-directeur Jean-Christophe Maillot, mais par Johan Inger.

Le Suédois apporte sa radicalité à cette création confrontée à la torpeur espagnole pour raconter cette histoire qu’il a chorégraphiée une première fois en 2015 pour le Teatro de la Zarzuela à Madrid.

Les amants maudits excellent sur scène face à une galerie de personnages colorés qui tendent vers la noirceur autour d’un toréador disco, tout en sequins. Photo Alice Blangero.

Vent de modernité

"J’ai décidé dès le début de faire une version contemporaine de Carmen, quelque chose qu’un public d’aujourd’hui serait capable de comprendre et, peut-être, avec lequel il pourrait s’identifier, tout en restant fidèle à l’histoire et au thème existants. Mon intention était de mélanger une composition musicale récente avec celle de Bizet, afin de proposer un ensemble plus abstrait, de l’accoler à un thème contemporain actuel, tout cela dans le but de créer quelque chose de nouveau, de frais", confie le chorégraphe dans un entretien publié au cœur du programme du spectacle.

De l’héroïne de Mérimée demeure sur scène la robe rouge de Carmen et sa fougue incarnée par Anna Blackwell qui domine le spectacle à la fois de grâce et de force face à un Don José dansé par Jaeyong An qui lui donne de l’émotion. Les amants maudits excellent sur scène face à une galerie de personnages colorés qui tendent, au fil du spectacle, vers la noirceur autour d’un toréador disco, tout en sequins.

La partition de Bizet mixée à la création musicale de Rodion Shchedrin est allégée, parfois oubliée pour suspendre certains tableaux. Photo Alice Blangero.

La partition de Bizet mixée à la création musicale de Rodion Shchedrin est allégée, parfois oubliée pour suspendre certains tableaux. Mais les airs mythiques de Carmen - L’amour est un oiseau rebelle, Toréador - surgissent aux moments propices de ce spectacle nerveux qui réussit à maintenir la tradition dans un vent de modernité

À l’affiche jusqu’au 4 janvier, le spectacle bénéficie en plus de la présence de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo en fosse, conduit par Manuel Coves, amplifiant la couleur dramatique d’une histoire qui finit mal, certes, mais qui donne un beau spectacle.


Savoir+
Aujourd’hui ainsi que les 3 et 4 janvier à 19h30 au Grimaldi Forum.
Tarifs de 25 à 39 euros.
Réservations: 99.99.30.00

“Rhôooooooooo!”

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