Acteur, réalisateur et sportif averti: focus sur le Dracénois Michel Biel, l’aventurier tous décors

Acteur, réalisateur et sportif averti, le Dracénois Michel Biel s’était lancé le défi de boucler le Marathon des Sables Cappadoce fin juin. Un projet sportif parmi tant d’autres.

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Alexandre Reynaud Publié le 07/07/2024 à 17:45, mis à jour le 07/07/2024 à 18:39
Acteur, réalisateur et sportif averti, le Dracénois Michel Biel s’était lancé le défi de boucler le Marathon des Sables Cappadoce fin juin. Photo DR/Ian Corless

Des paysages désertiques de la Cappadoce aux salles de montage de la capitale. L’acteur Michel Biel a une méthode extrême pour rompre avec les plateaux de tournage et autres rendez-vous du monde du cinéma. L’enfant de Draguignan a bouclé les 120 kilomètres de course à pied du Marathon des sables Cappadoce, en trois étapes. Un décor loin du film Dunkerque ou du cadre cliché de la série à succès Emily in Paris, dans lesquels il est apparu. "Lee Arenberg m’a dit que c’est en voyant mes aventures sportives sur les réseaux, notamment mon expédition au Maroc, que ça lui a donné envie de bosser avec moi, raconte celui qui l’a fait tourner sur un court-métrage (lire par ailleurs). Pour tenir un plateau il faut être aventurier selon lui."

Celui qui multiplie les casquettes d’acteur et de réalisateur en endosse une troisième sur des épreuves de forçat. Car avant de se lancer à l’assaut de ce super marathon turc, l’ancien tennisman (de haut niveau chez les jeunes) a déjà relevé quelques défis à l’image du Natureman (triathlon longue distance), du TriGames, du marathon de Paris, de la Maxi Race à Annecy (trail) ou encore une traversée des Dolomites (Italie) en VTT.

Repousser la zone rouge

"Je n’aime pas m’ennuyer. J’ai toujours plein de projets en même temps, reconnaît le trentenaire. Le côté aventure m’aide à me sentir vivant. C’est ce que je recherche au cinéma, mais il y a parfois des trous dans mon emploi du temps. Je voulais me tester dans des conditions que je n’avais pas explorées comme en Cappadoce."

Fin juin, il a décidé de surmonter le mercure et le sable brûlant de cette contrée semi-aride du centre de la Turquie. "Je voulais me challenger, voir des beaux paysages et essayer d’en tirer quelque chose. On commençait à courir dès 5 heures du matin. Il faisait 40 degrés à l’ombre en journée." Une chaleur que ce sportif a l’habitude de subir quand il revient dans le Var et donne un coup de main à son père maçon.

À grandes enjambées, il s’est adjugé la 10e place du classement général sans pour autant éviter les défaillances avec des douleurs aux pieds pendant 15 heures d’effort. "On passe par plein de phases, des très hautes comme des très basses. À force de faire des épreuves où on se met dans le rouge, on arrive à repousser de plus en plus le moment où l’on peut craquer. Plusieurs fois on m’a dit non à des castings, les tournages ont été annulés… Il faut être stable émotionnellement et ne pas abandonner. Le côté résilience du corps m’a bluffé dans ces conditions. Je n’ai pas encore trouvé mes limites."

Pour cette course en pleine nature, Michel Biel a décidé de tout couper pour vivre avec un groupe de l’agence Fraich’Touch une aventure humaine authentique. Pendant ces heures d’effort, il a aussi noué des amitiés avec d’autres participants: "On tisse vite des liens en dormant dans des tentes, en mangeant du lyophilisé. Tout le monde en bave dans la course. On vit sans artifices, donc les liens se font facilement. Je n’avais jamais vécu ça humainement sur ce genre d’aventures. Il y a un vrai truc de colo qui se met en place alors que l’on est paumé dans un endroit semi-désertique." De quoi se faire de nouvelles relations et pourquoi pas s’en inspirer dans le septième art?

Filmer jusqu’au bout de la Patagonie

C’est ce côté humain que le réalisateur cherchera à mettre en valeur dans son prochain documentaire d’aventure. "J’aimerais traverser la Patagonie jusqu’à Ushuaia. L’objectif principal est de ramener des belles images avec mon chef opérateur. Dans mon métier on raconte des histoires, mais ce n’est jamais la même chose que dans la vie réelle. Il y a toujours des surprises dont on peut s’enrichir. Quelque chose autour de l’humain. L’histoire se fera pendant l’aventure, à la rencontre des gens du coin, au détour d’un morceau de route avec eux, dormir chez l’habitant."

Mais d’ici-là, il n’aura pas vraiment le temps de souffler. Le Dracénois repart au travail, cette fois-ci devant les caméras. Le Sudiste, exilé dans la capitale, jouera bientôt dans un docufiction sur Jeanne d’Arc ainsi que dans la série Daron sur TF1.

Si l’été le permet, il se lancera peut-être dans l’Embrunman – un enchaînement de 3,8km de natation dans le lac de Serre-Ponçon, une étape de montagne digne du Tour de France et un marathon vallonné – ou dans un triathlon plus classique, histoire de surfer sur la motivation à toute épreuve qui semble l’animer en ce moment.

 

Photo DR.

Michel Biel est actuellement en post-production d’un court-métrage pilote en anglais, Chain reaction. "C’est un thriller d’action, un braquage familial qui tourne mal. Une histoire de manipulation où chacun a ses propres intérêts. Tout a une réaction en chaîne et la famille se détruit au lieu de se consolider."

Le réalisateur a réussi à s’attacher les services de Lee Arenberg (Pirates des Caraïbes), Patricia McKenzie (Cosmopolis) et l’Irlandais montant Michael Shea. "Je les ai contactés au culot. Ils ont adoré le scénario. On a tourné pendant une semaine en faisant des journées de 16 heures car on n’avait pas un budget illimité. Au lieu de faire dix jours de tournage, on en a fait sept." Place maintenant au montage. Puis cette "carte de visite" de 25 minutes fera le tour des festivals et débouchera, peut-être, sur un long-métrage.

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