650km, 10 jours, 15.000 mètres de dénivelé... le fabuleux voyage de cette famille d'Azuréens qui a traversé le Lesotho en VTT
Les Aspremontois, installés au Cap en Afrique du Sud depuis deux ans, ont traversé le Lesotho à VTT. Soit 650 kilomètres, 15.000 mètres de dénivelé en dix jours. Une odyssée dépaysante
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Romaine LaronchePublié le 11/01/2021 à 18:43, mis à jour le 12/01/2021 à 13:23
A chaque traversée de village, la famille a été acclamée par les enfants.Photo DR
L’expérience familiale restera à jamais gravée dans leurs mémoires.
Les Wiroth ont vécu une aventure unique, totalement dépaysante en toute fin d’année 2020. Jean-Baptiste, le papa âgé de 47 ans, Emmanuelle la maman, 45 ans, et leurs deux filles - Capucine, 16 ans et Lena 14 ans - ont traversé le Lesotho, pays de 2 millions d’habitants totalement rural, enclavé en Afrique du Sud.
Avant de se lancer dans cette odyssée, Jean-Baptiste, coach sportif et organisateur d’événements sportifs bien connus sur la Côte d’Azur, avait minutieusement préparé le raid. Il avait ainsi testé la résistance de ses deux filles, formées au club de VTT de Levens, lors d’un week-end sportif de 140 kilomètres, préparé ses itinéraires, ses étapes, son matériel...
Avec les villageois de Latsetse, où la famille a passé une nuit chez l’habitant.Photo DR.
Bref, rien n’avait été laissé au hasard. Pourtant, la famille qui possède toujours sa maison à Aspremont a eu son lot de surprises. Jean-Baptiste en narre quelques-unes.
"Dans une petite épicerie, on a voulu acheter quelques fruits. Mais en les attrapant, on a réveillé un nid de guêpes. Elles nous ont attaqués, on a eu entre dix et vingt piqûres chacun. Heureusement, on avait de la cortisone dans notre pharmacie, mais ça a quand même été un véritable coup d’arrêt. Pendant deux jours, on était fatigué, gonflé, on n’a pas pu rouler. Et puis c’est reparti."
Emmanuelle en plein passage de gué lors de l’étape 1 entre Maseru et Roma.Photo DR.
Le plan méticuleusement préparé a encore volé en éclats, cette fois lors de la cinquième étape. "Les chemins étaient devenus impraticables, donc on a dû allonger notre trajet. Le soir, il nous était impossible de rejoindre notre gîte. Nous étions éloignés de tout, sans réseau. Alors, on s’est arrêté dans un village rural et agricole pour demander l’hospitalité. Mais personne ne parlait anglais et ils n’avaient jamais accueilli de voyageurs. On a tourné un remake de "Rendez-vous en terre inconnue". Grâce au langage des signes, on a pu dormir dans une case et partager un repas avec les locaux".
Des rencontres bouleversantes qui laissent encore aujourd’hui des étoiles dans les yeux des quatre membres de la tribu Wiroth. "Les gens étaient d’une grande gentillesse et chaque péripétie était largement compensée par les magnifiques paysages que l’on a découverts".
Sani Pass (3240m), le point culminant de leur parcours... sous une pluie glaciale et seulement 6 degrés.Photo DR.
Les expat’ ont ainsi posé devant les Semonkong falls, les plus hautes chutes d’eau d’Afrique, au sommet du Sani Pass (3240m), le point culminant du parcours, devant des cases traditionnelles avec les locaux. Des souvenirs impérissables.
"J’avais quand même le stress de ramener la famille à bon port, d’autant qu’il n’y a pas de carte du Lesotho ni le moindre réparateur de vélo. On a réussi notre voyage et on est très fiers de nos filles, elles ont tenu physiquement et mentalement, n’ont jamais rien lâché".
Devant les chutes d’eau au Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud.Photo DR.
Cette évasion largement suivie sur les réseaux sociaux et qui devrait faire l’objet de reportages dans des revues spécialisées a pris fin juste à temps. "On a eu une petite fenêtre de tir, on en a profité. C’était in extremis car avec le nouveau variant de la Covid, le virus circule beaucoup et l’Afrique du Sud a durci la liberté de mouvement".
Quand le contexte sanitaire le permettra, cette traversée du Lesotho connaîtra peut-être de nouveaux épisodes. "Sur Instagram, des gens m’ont remercié d’avoir partagé ces photos. On leur a offert une évasion, une inspiration et certains me demandent quand je pourrai les amener pour faire le même type de voyages".
Ecrire de nouvelles aventures, le coach sportif n’attend que ça.
Pour prolonger le voyage, d’autres photos sont disponibles sur la page Instagram de la famille: The Bicyling Family @thebicylingfam
Selfie face à Semonkong falls, les plus hautes chutes d’eau d’Afrique (186 m).Photo DR.
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