"Vide physiquement et mentalement", la Roca Team vaincra-t-elle l'ASVEL au match 2 de la demi-finale de Betclic Elite? Réponse ce jeudi soir

Batteries? A plat. Contexte? Délicat? Situation? Mal engagée. Ce soir à 21h, les Monégasques fouleront une deuxième fois le parquet de la LDLC Arena en trois jours. Le deuxième volet d’une demi-finale qui sent déjà l’odeur du brûlé à tous les niveaux. Giflée mardi soir dans des proportions qui interrogent (94-74), la Roca Team a gaspillé une cartouche dans sa quête de troisième couronne de rang.

Secouée dans trop de domaines, elle a produit un seul quart-temps consistant (le deuxième) et rendu les armes face à des Rhodaniens plus intenses. "On s’est trop plaint auprès des arbitres. Il faut être plus costaud que cela mentalement, continuer à jouer", a notamment regretté Vassilis Spanoulis, un coach agacé à l’issue de la rencontre. À travers ces phrases, le Grec visait potentiellement Elie Okobo et Terry Tarpey.

Le premier a jugé bon de s’agacer auprès de l’arbitre plutôt que de défendre sur l’ultime action avant la pause (après avoir subi une faute), quand le second a écopé d’une faute antisportive au cœur de la deuxième période. L’agacement comme illustration d’une situation qui tourne mal. "Nous n’avons pas joué, a encore pointé Spanoulis. On blaguait comme si c’était un match amical, on n’avait pas d’énergie, on râlait trop. C’est une demie et on a joué sans intensité, sans envie, sans passion…"

"Vides physiquement et mentalement"

Laisser filer la première manche dans ces séries au meilleur des cinq matchs n’a rien de rédhibitoire. Mais il faudra montrer autre chose ce soir. Plus de valeur et surtout plus de gaz. Mais les Monégasques ont-ils encore quelque chose dans les chaussettes? Difficile de quantifier la part d’un fléchissement physique dans la correction subie.

Mais la donnée ne peut pas être occultée pour une équipe sans doute harassée par l’enchaînement des matchs et des voyages. Le coach doit aussi faire sans Daniel Theis (blessé) mais ne veut pas entendre parler de ça. "Après le Final Four, nous avons parlé avec les joueurs mais nous sommes vides physiquement et mentalement. Je ne comprends pas pourquoi. C’est du basket, on doit aimer cela et se battre pour des titres! Je n’arrive pas à comprendre, mais c’est ma responsabilité de corriger cela."

Cornelie, l’éclaircie

En responsabilisant des éléments peu utilisés? "V-span" n’a pas vraiment laissé filtrer cette intention jusqu’à présent. Papagiannis et Tarpey? Condamnés à ronger leur frein sur le banc d’Abou Dabi. Begarin ? Scotché à 0 minute lors des trois matchs du quart face au Mans. Cornelie ? Bloqué en dessous des 20 minutes de jeu depuis le début de ces playoffs. Spanoulis n’est pas du genre à trop ouvrir le banc même quand le bateau tangue. Les joueurs cités ont pourtant tous quelque chose à apporter.

De l’énergie, notamment : mardi, Petr Cornelie a déployé ses grandes jambes et sa carcasse pour proposer quelque chose de différent à une équipe sur la jante (meilleure évaluation de l’ASM). Capable de défendre dur et de mettre de l’impact, Begarin n’a eu droit qu’à quatre minutes qu’il a essayé de bonifier malgré l’issue scellée (4 points, 1 rebond, 1 passe). Bref, certains joueurs ont des fourmis dans les jambes et un potentiel à exploiter pour aider Monaco à équilibrer la série. Reste à savoir ce qu’il adviendra du sort de Mike James, suspendu et écarté de ces playoffs par son club.

Son talent manque à la mène d’une équipe pas aidée par un Nick Calathes en perdition. Une réintégration de ‘‘MJ’’ peut-elle être envisagée? "Je ne peux pas vous donner de mise à jour, a coupé Spanoulis. Combien de temps sera-t-il suspendu? Demandez au président ou au manager. Bien sûr que cela peut affecter les autres. Mais quand votre leader n’est pas là, c’est aux autres d’élever leur niveau. Ils doivent jouer pour prouver qu’ils peuvent avoir leur place. Souvent, les joueurs se plaignent qu’ils ne jouent pas assez, que Mike a trop la balle. Mais du coup, dans un tel contexte, montrez que vous êtes meilleur que ça!" Rafler le deuxième round pour reprendre l’avantage du terrain serait une riche idée du côté du Rocher…

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