Lundi 15 septembre, vers 15h30, une femme d’une vingtaine d’années a été victime d’un vol à l’arraché à Menton. Elle aurait été agressée en pleine rue, sur le cours du Centenaire, par trois individus. Une information relayée sur les réseaux sociaux, notamment la très politisée page Facebook Forza Menton, et par plusieurs élus et candidats aux élections municipales des 15 et 22 mars.
Une enquête en cours
Selon la députée Rassemblement national Alexandra Masson, les agresseurs seraient des "mineurs étrangers isolés" issus du centre d’accueil L’Orméa, à Sainte-Agnès. "Ces individus, multirécidivistes et déjà connus des services de police" auraient "d’ailleurs agressé une autre personne le matin même", a ajouté le candidat Louis Sarkozy.
Des accusations qui restent à confirmer. "Aucune interpellation n’est intervenue à ce stade dans le cadre de cette procédure dont l’enquête est diligentée par le commissariat de police de Menton", a indiqué le Parquet à Nice-Matin.
Pour sa part, le Département des Alpes-Maritimes, qui gère les mineurs isolés, a indiqué n’avoir « aucun lien connu entre une agression à Menton et des résidents du centre Orméa de Sainte-Agnès ».
Le temps de l’enquête n’est pas celui de la politique. Les réactions des élus – en poste ou aspirants – ont été multiples. Le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur aurait lui-même contacté la mère de la victime, grâce à l’intervention dont se prévaut Louis Sarkozy.
De son côté, le maire de Menton a témoigné la solidarité, mercredi soir, du conseil municipal. "La sécurité dépasse les clivages politiques", a tempéré Yves Juhel.
"J’ai eu la maman lundi soir, a réagi l’opposante et candidate à l’élection municipale Sandra Paire. Mais en aucun cas je me servirai d’un tel acte pour faire de la publicité."
Une chose est sûre: cette agression laisse entrevoir une campagne électorale à couteaux tirés à Menton.
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