Privée de l’avantage du terrain, et donc contrainte de gagner au moins une fois dans le Rhône afin de participer à sa quatrième finale consécutive de Betclic ÉLITE, l’AS Monaco a manqué sa première balle de set. Vaincue 74-94 à la LDLC Arena, la Roca Team se retrouve déjà dans une position délicate.
Coupable de gros passages à vide, l’équipe de Vassilis Spanoulis ne peut s’en prendre qu’à elle-même. On pense à cette entame incroyablement indolente, avec opérations portes ouvertes en défense et jeu balbutiant (7 balles perdues en 10 minutes), qui l’envoya rapidement dans les cordes (18-31). On pense, aussi, à cette étonnante déconnexion dans les 75 dernières secondes de la première mi-temps, à l’image d’Élie Okobo oubliant complètement de défendre sur la dernière possession villeurbannaise, qui lui coûta un fâcheux 0-7 alors qu’elle était repassée devant (45-49 à la pause). On pense, surtout, à cette deuxième période d’un niveau assez affligeant, où les Monégasques ont complètement perdu le fil de leur basket à force de contester toutes les décisions. Une statistique marquante: l’ASM a commis bien plus de fautes (16), dont trois techniques, qu’elle ne marqua de paniers (10) au retour des vestiaires.
L’argument de la lassitude mentale et physique, après un tel enchaînement ces deux dernières semaines, sans aucun jour de repos depuis le Final Four, est entièrement recevable, mais si la Roca Team veut s’offrir un triplé national, elle devra passer outre et montrer autre chose. Rendez- vous demain soir pour prouver que ce n’était qu’un accident.
Ils ont dit
Vassilis Spanoulis (entraîneur de Monaco): "Félicitations à l’ASVEL, qui a été meilleure que nous. Nous avons été plus que mauvais, je ne veux pas utiliser d’autres termes. On dirait que nous ne sommes pas venus ici pour jouer. Je ne comprends pas la programmation de la LNB, on doit jouer tous les deux jours quand d’autres équipes ont trois ou quatre jours. Mais ce n’est pas une excuse. La fatigue concerne un père ou une mère de famille qui travaille toute la journée pour payer son loyer. Etre fatigué pour jouer au basket, quand on gagne autant d’argent, je ne comprends pas cela! Ce n’est pas respectueux envers les gens normaux qui travaillent plus pour un salaire lambda."
Pierric Poupet (entraîneur de l’ASVEL): "Ce n’est pas à moi de dire si Monaco est affecté par le contexte. Ils n’ont pas Mike James mais l’ASM reste une grosse équipe, peu importe qui joue. On peut être satisfaits mais Monaco va s’adapter".
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