Le CHPG présente son "simulateur de logement connecté" pour aider à la rééducation et à la réinsertion des personnes handicapées
Le Centre de gérontologie Rainier-III a levé le voile sur un projet lancé il y a sept ans : le simulateur de logement connecté. Sa mission : réapprendre les gestes du quotidien pour les personnes en situation de handicap.
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Rafael PerrotPublié le 18/09/2025 à 09:00, mis à jour le 18/09/2025 à 09:12
Le chef de service de médecine physique et de réadaptation, Alain Alvado, présente la seconde pièce de l’appartement connecté, un " coin " cuisine / salon / salle à manger. Photos S. T.
C’est un grand pas pour le Centre hospitalier Princesse Grace, et surtout pour les personnes en situation de handicap.
Lundi 15 septembre, après sept années d’études et de travaux, l’institut monégasque a inauguré au sein du Centre de gérontologie Rainier-III son "simulateur de logement connecté". En présence du conseiller de gouvernement - ministre des Affaires sociales et de la Santé. La concrétisation d’un projet qui s’inscrit dans les ambitions du programme d’établissement 2025-2030 du CHPG, qui fait de l’amélioration de l’expérience patient une de ses priorités.
Permettre le retour à domicile sans difficulté
Le dispositif classique des douches pour personne à mobilité réduite est disponible dans ce logement.
Cet appartement témoin de deux-pièces, d’une quarantaine de mètres carrés, permet la rééducation, la réadaptation et la réinsertion des personnes à mobilité réduite dans l’optique d’un retour à domicile.
"Le simulateur de logement connecté est un espace modulaire et adaptable, conçu pour permettre une mise en situation réaliste de patients présentant divers profils de handicap (moteur, sensoriel, cognitif). Aménagé comme un appartement témoin, il se compose de plusieurs espaces identifiables et délimités: chambre, salle de bains / WC, salon / salle à manger et cuisine", amorce le Docteur Sandrine Louchart de la Chapelle, chef de service de gériatrie du CHPG. "L’objectif? Recréer un environnement domestique familier et sécurisé pour évaluer les capacités fonctionnelles, préparer et accompagner le retour à domicile", poursuit-elle.
Outre les aides techniques médicales traditionnelles qu’on peut retrouver dans le logement, pour prendre une douche ou simplement pour se lever de son lit à l’aide d’une barre d’assistance, ce deux-pièces intègre une large partie domotique.
Avec "Alexa"
"On utilise l’assistant vocal d’Amazon Alexa sur lequel on a regroupé tout l’éclairage ou encore la commande des volets. On a également des commandes tactiles avec une tablette reliée à Alexa. Une partie de la cuisine est adaptable avec des plans qui se lèvent et se baissent. La hotte est aussi à commande déportée. Puis on va apporter des techniques diverses pour compléter l’offre de ce logement", assure Sam Hoyer, ergothérapeute au Centre Rainier-III.
Mais qui pourra bénéficier de cette nouvelle structure? "Tous les patients en situation de handicap hospitalisés ou que nous avons l’habitude de suivre dans notre service de médecine physique et de réadaptation", indique Alain Alvado, le chef de service. "Nous sommes sur une simulation et non pas sur un vrai appartement thérapeutique. Le temps qu’on y passe est variable. Le temps de préparer un repas lors d’un atelier cuisine, le temps d’effectuer une simulation pour sortir de la douche, ou encore pour réapprendre les gestes quotidiens du matin comme la toilette", précise-t-il.
Un don de 150.000 euros pour financer la structure
Pleinement opérationnel depuis vendredi dernier, le logement connecté a déjà reçu ses premiers patients. "C’est déjà très apprécié", souligne Sam Hoyer.
Et si ce deux-pièces a pu voir le jour, c’est avant tout grâce à l’aide pécuniaire du philanthrope et résident monégasque Sir Stelios Haji-Ioannou, par ailleurs fondateur de la firme "easyGroup". L’homme d’affaires – via la "Stelios Philanthropic Foundation" – a concédé un généreux don de 150.000 euros pour financer l’intégralité de ce dispositif médical.
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