Les quatre annonces qui se sont réalisées
Arrêté de catastrophe naturelle
C’est sa première mesure. Un arrêté interministériel de catastrophe naturelle a été pris en urgence pour cinquante-cinq communes des Alpes-Maritimes. Objectif: permettre d’accélérer les indemnisations des sinistrés. Malgré la "pression" exercée par l’Etat, certains assureurs ont joué la montre durant des mois. Elles attendaient de savoir si les 420 habitations touchées par la tempête Alex pourraient bénéficier du fonds Barnier.
572 millions d’euros d’aides
Emmanuel Macron avait annoncé la création d’un fonds spécifique à la reconstruction. Son montant initial était de 100 millions d’euros. Il a été multiplié par cinq. Le total des aides prévues par l’Etat s’élève à 572 millions d’euros. Pour l’heure, 40 millions d’euros ont été versés aux collectivités sur les 143 millions de sa dotation de solidarité.
Certains élus, comme le maire de Breil, espéraient plus. Ils ont confié leur déception après la visioconférence organisée par l’Elysée en juin. Néanmoins, des moyens financiers supplémentaires ont été débloqués dans le cadre du contrat Etat-collectivités.
"100 millions d’euros sont dédiés au financement d’infrastructures et de projets résilients et 50 millions sont réservés à l’accompagnement de projets de développement et d’attractivité pour les vallées", rappelait il y a quelques mois le Président dans nos colonnes.
Fonds Barnier
Il avait aussi annoncé utiliser le fonds Barnier. Le fonds de prévention des risques naturels majeurs intervient sur les biens exposés au risque. Si une maison a été touchée par la tempête ou est très exposée aux risques, l’Etat la rachète, la détruit et indemnise le propriétaire en complément de l’assurance.
120 millions d’euros ont été exceptionnellement débloqués à ce titre. "Sur les 342 biens éligibles au fonds Barnier, 235 ont fait l’objet d’une délibération des communes, et 214 sont en cours de traitement. Les premières indemnisations ont été versées en juillet, les démolitions ont débuté en octobre", a indiqué le préfet délégué à la reconstruction, Xavier Pelletier.
L’accès à l’Italie
Le rétablissement de la ligne Nice-Cuneo, "c’est la priorité numéro 1", avait déclaré le Président lors de son déplacement à Tende. Cinq jours après la tempête, le village de la Haute-Roya ne pouvait être relié que par des ponts aériens.
Le train des Merveilles a pu à nouveau circuler, le 3 mai, entre Breil et Tende, grâce aux investissements de l’Etat, de la Région et de la SNCF. La portion entre Breil et Vintimille a été rouverte le 20 décembre. Mais d’importants travaux doivent encore être menés pour réhabiliter cette ligne longtemps abandonnée.
Le 25 novembre, Emmanuel Macron était à Rome pour signer une série d’accord avec le Premier ministre italien, Mario Draghi. Le traité du Quirinal vise à renforcer la coopération bilatérale des deux pays, notamment sur le développement d’un réseau de transport transfrontalier ferroviaire, routier et maritime.
La France espère ainsi partager les coûts et, surtout, accélérer la réouverture du tunnel du col de Tende.
Objectif: rétablir un accès routier vers l’Italie avant 2023.
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