Jouer aux boules la nuit est désormais interdit. L’arrêté municipal, signé par l’adjoint au maire Cheikh Mansour en début de mois, interdit les jeux de boules sur les terrains publics de 22h à 9h.
Y sont notamment proscrits "les bruits gênants par leur intensité, leur durée, leur fréquence, qui pourraient porter atteinte à la tranquillité du voisinage".
Les instruments de musique et appareils de diffusion sonore sont également exclus ainsi que la consommation de boissons alcoolisées.
Les pratiquants doivent par ailleurs conserver une tenue et un comportement décent et conforme à l’ordre public.
Des contrôles de police auront lieu dans ces espaces, avec des verbalisations à la clef pour ceux qui ne respecteraient pas ces nouvelles réglementations (avec une amende pouvant atteindre 450 euros).
"Tout le monde doit y trouver son compte"
Sur les réseaux sociaux, certains expriment leur mécontentement: "Je suis triste qu’on ne puisse plus jouer aux boules le soir", commente un internaute tandis qu’un autre fustige une énième "interdiction qui va pénaliser les vrais boulistes".
Mais force est de constater, sur le terrain, que la plupart des joueurs seynois semblent plutôt adhérer à cette décision.
"Tout le monde doit y trouver son compte. Il faut respecter les gens", affirme Jean-Pierre, président de la section boules de l’USAM. Il ajoute: "C’est comme quand on joue aux boules à la maison et qu’on dérange le voisin. Il faut savoir s’arrêter, c’est ça le respect."
Sur le boulodrome Charles-Molinier, le secrétaire de l’Entente bouliste seynoise aime à rappeler que ces camarades et lui-même n’ont jamais reçu de plaintes.
Il comprend cependant que la municipalité sévisse. "Le problème, c’est qu’il y a des gens qui boivent et qui mettent de la musique; ça, ça gêne les habitants", explique-t-il.
"Il faut respecter les gens qui habitent là et qui travaillent. Nous, on est retraités on ne travaille pas", plaisante-t-il.
Richard comprend également cette décision. Boules de pétanque à la main, il tempère cependant: "La seule chose qui me gêne, c’est qu’il y a de plus en plus d’interdits, mais en même temps je comprends que les habitants veulent être tranquilles, il faut le prendre en compte, c’est normal."
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