"J’encourage tout le monde à venir découvrir de nouvelles races": l’Exposition canine démarre ce week-end à Monaco

Alors qu’elle s’approche de son centenaire, l’Exposition canine s’apprête à accueillir 1 430 chiens de 262 races au Chapiteau de Fontvieille ce week-end. Un nouveau record qui témoigne de la volonté de se renouveler de ses organisateurs. Entretien avec sa présidente Mélanie-Antoinette de Massy.

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Yannis Dakik Publié le 10/05/2025 à 10:42, mis à jour le 10/05/2025 à 10:49
Mélanie-Antoinette de Massy. Photo DR

Quelques semaines après le Rolex Monte-Carlo Masters, Mélanie-Antoinette de Massy va troquer la terre battue du Monte-Carlo Country Club pour le Chapiteau de Fontvieille. Mais garde sa casquette de présidente – de l’Exposition canine internationale de Monaco cette fois. Un évènement qu’elle affectionne particulièrement, elle qui s’inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseures, sa maman la baronne Elizabeth-Ann de Massy, sa grand-mère la princesse Antoinette ou encore la fondatrice du concours, son arrière-grand-mère la princesse Charlotte.

Au terme de mois d’organisation et malgré deux jours intenses qui s’annoncent, c’est toujours un plaisir de retrouver ce concours que vous affectionnez ?
Je suis la quatrième génération de mère en fille à avoir la charge de la Société canine et son exposition. C’est une immense fierté. Je suis très heureuse de pouvoir faire durer cet événement qui est presque centenaire. Étant une amoureuse des chiens, c’est toujours un grand plaisir de pouvoir accueillir tous ces chiens. Nous avons de nouveau cette année battu notre record avec 1430 chiens. Nous avons été obligés de fermer les inscriptions une dizaine de jours plus tôt que prévu en raison du manque de place. Si nous avions eu plus d’espace, je pense que nous aurions pu avoir facilement 100, 200, voire 300 chiens en plus. Je suis très fière de ce que nous proposons parce que généralement sur les autres expositions, que ce soit en France ou ailleurs, les organisateurs ont plutôt tendance à ne pas réussir à maintenir leur capacité et à avoir moins de chiens inscrits que les années précédentes.

Cette limite d’espace et ce succès grandissant vous amènent-ils à une réorganisation ?
Nous sommes très heureux de travailler au Chapiteau de Fontvieille mais on cherche toujours à s’agrandir. Déjà en 2015 nous avions agrandi le site, donc nous avions pu accueillir beaucoup plus de chiens en installant une tente. Il faut savoir que nous doublons la capacité chapiteau. Mais pour l’instant, je ne sais pas comment on va pouvoir augmenter cette superficie. C’est certainement à étudier.

Le concours s’adresse à des passionnés et spécialistes, mais aussi au grand public ?
Absolument. Même si les chiens qui ne sont pas inscrits dans la compétition n’ont pas le droit d’entrer, en accord avec le règlement de la Fédération cynologique internationale. Mais j’encourage tout le monde à venir parce que cela permet de voir de magnifiques chiens de leurs races préférées. Et de découvrir énormément de nouvelles races, dont certaines sont très peu connues. Sur celles mises à l’honneur cette année, je pense qu’il y en a certaines que probablement peu de gens connaissent.

Concrètement, sur quoi se basent les juges pour leur notation ?
Déjà, il faut savoir qu’ils viennent tous de pays différents et chaque année nous changeons de juge. C’est presque une obligation parce que les éleveurs qui ont présenté le chien aiment avoir différents juges. C’est surtout parce que pour être titré champion de Monaco, il faut que le chien ait gagné deux années donc par deux juges différents. Certains juges reviennent au bout de trois ou quatre ans même s’il y a un renouvellement. Ce sont des professionnels qui font des années d’études parce qu’ils doivent connaître vraiment parfaitement les critères de chaque race. Et chaque race a des critères bien définis sur, par exemple, la longueur des oreilles, la longueur de la queue, si la queue doit être plutôt montante ou descendante. Même sur les dents. Ils regardent aussi la posture, comment le chien se tient, la hauteur de son arrière-train par rapport à ses épaules. Généralement, ils vont apprendre en premier les races d’un même groupe, puisque chaque race appartient à un groupe et qu’il y en a dix. Comme ça, ils peuvent déjà commencer à aller dans des expos en jugeant toutes les races où ils sont diplômés. Enfin, ils arrivent à connaître absolument toutes les races de chaque groupe. C’est ce qu’on appelle les "all-rounder".

Côté participants, ce sont des concurrents qui participent à un circuit tout au long de l’année ? Comment est-ce qu’ils préparent leurs chiens ?
Ce sont des éleveurs, qui, s’ils ont un chiot vraiment exceptionnel, ne vont pas le vendre. Ils vendront les autres mais pas mais ceux qu’ils garderont pour les faire participer à des expositions. Ils commencent par des jeux dans leur propriété. Ils leur apprennent à marcher en laisse, à faire presque ce que chacun d’entre nous faisons lorsqu’on a un chien : l’éduquer pour marcher correctement, pour ne pas aboyer... Une éducation qui va être un peu différente parce qu’il y a quand même une façon de marcher dans une expo : il ne faut pas qu’il s’arrête, il ne faut pas qu’il sente, il ne faut pas qu’il fasse attention aux autres chiens. C’est une éducation un peu plus poussée que celle d’un chien qui va juste vivre en ville.

À quoi ressemblerait une édition réussie selon vous ? En tant que présidente, qu’est-ce qui vous tient à cœur dans ce week-end ?
Déjà, je croise les doigts pour qu’il fasse beau. Parce que même si nous sommes à l’intérieur sous le chapiteau et sous les tentes, c’est quand même toujours plus agréable pour tout le monde quand il ne pleut pas. En plus de cela, ce qui est important pour nous, et je pense pour tous les évènements de la Principauté, c’est l’excellence de l’accueil et de l’organisation. Les éleveurs le ressentent. C’est ce qu’ils nous disent chaque année. Ils viennent ici pour l’accueil et on fait toujours le maximum pour que tout le monde soit le mieux accueilli possible. Qu’ils se sentent tous bien et qu’ils soient heureux d’être là et de participer.

On se rapproche tout doucement du centenaire de l’exposition canine. Avez-vous déjà commencé à réfléchir à comment marquer le coup ?
Effectivement, on commence à réfléchir. La société canine a été créée en 1927 et l’exposition en 1928. Nous sommes déjà en train de discuter et de réfléchir à certaines choses qu’on pourrait faire pour le centenaire. Comme je le disais, ce qui nous manque cruellement, c’est l’espace. Évidemment, avec peu d’espace, on ne peut pas faire beaucoup de choses mais on y réfléchit.

Exposition canine internationale de Monaco. Chapiteau de Fontvieille. 10 euros l’entrée - gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

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