Ces films récents qui ont été tournés à Menton et ses alentours

Le fait que la Côte d’Azur soit une terre de cinéma n’est pas franchement une nouveauté. Mais les cinéphiles auront remarqué que le territoire de la Riviera française en a particulièrement bénéficié ces derniers temps.

Et pour cause: pas moins de trois films sortis en ce début d’été – que, ironie de l’histoire, tout oppose – ont été tournés sur le secteur.

Il y a d’abord eu le très soigné Reflet dans un diamant mort, de Bruno Forzani et Hélène Cattet, sorti le 25 juin. Un hommage à peine voilé aux "faux" James Bond des années 60 réunis sous la dénomination d’Eurospy.

Comme en témoigne le synopsis: "Suite à la disparition soudaine de sa voisine de chambre, un ancien agent secret, reclus dans un palace de la Côte d’Azur, s’imagine que ses ennemis jurés refont surface. Surtout la redoutable Serpentik, qu’il n’a jamais réussi à démasquer. Oscillant entre présent et passé, il remonte le film de sa vie, au risque de découvrir qu’il n’y tenait pas forcément le meilleur rôle. Et que les diamants sont loin d’être éternels…"

Comme souvent avec le tandem de réalisateurs, ce sont en partie les lieux qui ont inspiré l’écriture. Et pas l’inverse.

Dans une interview publiée le 18 juin dans nos colonnes, ils expliquaient avoir à tout prix souhaité tourné sur le sentier du littoral de Roquebrune.

Un décor naturel où Bruno Forzani – originaire de Menton – faisait son footing, en cours de sport, quand il était au collège. "Pour porter le matériel, avec tous les escaliers, on a bien souffert… Nous n’avons pas pu faire tous les plans que l’on voulait", plaisantaient-ils.

Les équipes de tournage ont également investi le Palais de Carnolès et la villa Maria Serena. Villa que les réalisateurs avaient déjà visitée pour le tournage d’Amer, avant de finalement opter pour une autre: Mer et Monts.

Invasion de tomates à Sospel

Sorti sur Prime vidéo le 2 juillet, Heads of state – qui raconte la relation tendue entre le premier ministre britannique et le président américain, jusqu’à ce que, ciblés par une attaque, ils doivent faire équipe pour tenter de survivre – fait moins dans la finesse.

Mais ceux qui l’ont vu ne boudent pas leur plaisir face à un tel "plaisir régressif". Surtout quand on sait que la scène inaugurale a été tournée à… Sospel.

Pas de John Cena ni d’Idris Elba pour ces plans, mais l’ex miss monde indienne Priyanka Chopra Jonas.

Direction la place Saint-Michel, donc, pour une reconstitution de la fête de la Tomatina – célébrée tous les ans le dernier mercredi du mois d’août, à Buñol, en Espagne.

Sur le site du Centre national du cinéma (CNC), on explique que les prises de vues ont été relocalisées dans le sud de la France en raison de la grève des scénaristes et des acteurs à Hollywood. Et ce grâce au pouvoir de persuasion de la société française de production exécutive Peninsula.

La capitale de la Bévéra recouverte de tomates, ça en jette, assurément. Même si pour ce faire, un travail a dû être mené pour créer des tomates réalistes, recouvrir la place de pulpe et de jus, laisser imaginer une foule à l’aide d’outils numériques, inclure des coups de feu…

Nice, mais pas que…

La réalisatrice d’Aux Jours qui viennent – Nathalie Najem – ayant grandi à Nice, c’est assez logiquement "sa" ville qui y crève l’écran.

Le résumé du film l’affiche sans détour: "Nice, de nos jours. Laura (Zita Hanrot), la trentaine, essaie de se reconstruire après une relation tumultueuse avec Joachim (Bastien Bouillon). Elle mène une vie en apparence tranquille, en élevant seule sa petite fille. Mais l’accident de Shirine (Alexia Chardard), la nouvelle compagne de Joachim, va faire ressurgir son passé. Les deux femmes, en proie à la violence du même homme, vont peu à peu se soutenir…"

Sur sa page Facebook, Région Sud cinéma indique que le tournage s’est déroulé durant 24 jours à Nice, Èze… mais aussi Menton.

Confirmation du côté de la commission du film Alpes-Maritimes Côte d’Azur: les équipes ont également pris pour décor le cimetière du vieux château.