Bain de foule et gâteau géant: on vous raconte en images les célébrations des 20 ans de règne du prince Albert II de Monaco

En toile de fond, la Tête de Chien avait beau baigner dans le brouillard, Dame Nature n’a pas osé jouer les trouble-fêtes pour les 20 ans de l’avènement du prince Albert II.

Ralliant la place du Palais princier depuis la rampe Major et les venelles de Monaco-Ville, les Monégasques et résidents ont découvert les lieux métamorphosés, chiquement décorés avec la présence de dix chapiteaux et un abondant pavoisement.

"C’est important que la communauté monégasque soit présente, soudée, que l’on montre notre attachement et notre soutien au Prince. Il a besoin de nous, surtout avec le contexte actuel", glissent Claire et Françoise Wenden, deux Monégasques, tirées à quatre épingles comme beaucoup ce samedi soir.

L’air jazzy diffusé au pied de la Maison souveraine a vite laissé la place aux danses folkloriques de la Palladienne et aux interprétations musicales de l’Orchestre des Carabiniers du Prince. Puis à un film de 8 minutes retraçant deux intenses décennies de règne, séquencées en plusieurs tableaux: les épisodes et rencontres politiques phares, ses apparitions publiques en famille, son engagement pour l’environnement et le sport…

Une heure de bain de foule

À 19h07, la porte d’honneur, surmontée du blason des Grimaldi et de deux moines tenant l’épée, s’est lentement ouverte. Laissant apparaître le prince Albert II, la princesse Charlène, le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella, ainsi que la famille princière (presque) au grand complet. Tonnerre d’applaudissements de la foule.

Au premier rang, les petits Monégasques ont agité vigoureusement les drapeaux. Une fois son discours achevé, les yeux encore embués par l’émotion, le Souverain a mené la déambulation suivie de son épouse et de leurs enfants, un brin intimidés par cet enthousiasme populaire. Une heure de bain de foule autour de la Place, au plus près de la population.

Des poignées de main, des embrassades, des petits mots de remerciements glissés ici et là, des câlins aux nourrissons, des checks aux enfants, des selfies aussi.

Jusqu’à une visite aux aînés monégasques, confortablement installés au Castelroc.

"Il y a une communion avec la Famille princière qui n’existe nulle part ailleurs. C’est la force de notre petit pays. Le Prince est toujours très disponible, humain. Depuis qu’il est là, on parle plus de notre pays dans le monde", salue Patricia Crovetto, Monégasque de 65 ans, présente à tous les précédents moments de communion avec la Famille princière: avènement, mariage, naissance des enfants princiers.

Une sculpture glacée, symbole de son engagement écologique

Un peu plus loin, une sculpture de glace a attiré tous les regards. "Il demeure le repère dans la tempête", lit-on, à propos du prince Albert II, sous le chiffre "20".

Une barre de navire surplombe les armoiries de la dynastie Grimaldi et la locution "Deo Juvante".

Des animaux marins complètent ce tableau, lentement en train de fondre sous l’effet de la chaleur.

"Cela a nécessité 5 jours de travail dans mon atelier à Nice. Au total, il y a 2,5 tonnes de glace et on a pris toutes les précautions pour éviter le choc thermique au moment du déballage sur la place du Palais", précise Mario Amegee, l’auteur de cette sculpture.

Une œuvre symbole de l’engagement pour la protection de l’environnement et des océans du Prince, une voix écoutée et respectée sur la scène internationale.

"On est très fiers des missions qu’il a accomplies pour les océans. Sa parole compte, sa Fondation fait un travail remarquable et de nombreuses initiatives notables ont été réalisées en Principauté. C’est important pour nos enfants, estime Ganaëlle De Millo Terrazzani. Le Prince a su s’adapter aux enjeux de notre époque. Il sait utiliser son histoire, sa notoriété pour préparer le futur."

Un gâteau géant pour conclure en beauté la soirée

Cette création glacée a laissé la place à une autre œuvre d’art, gastronomique pour le coup, elle aussi maintenue à basse température: un colossal gâteau de macarons réalisé par le Fairmont, si imposant qu’il a fallu six cuisiniers et pâtissiers pour le déposer sur une table ronde.

Un dessert goûté et validé par le Prince qui a gratifié l’auditoire d’un pouce levé et d’un clin d’œil. Une soirée conclut en beauté par la voix suave de Mandy Ayache, en duo avec l’Orchestre des Carabiniers.