Alors que ses nouveaux bâtiments viennent à peine d’être livrés, l’AGPM (Association générale de prévoyance militaire) est fière d’annoncer le dernier contrat décroché aux côtés d’Allianz.
La mutuelle toulonnaise, spécialisée depuis sa création en 1951 dans la souscription de produits d’assurance dédiés aux militaires garantissant le versement d’un capital, d’une rente ou d’indemnités journalières visant à compenser la perte de revenus, a été retenue par le ministère des Armées au terme d’un appel d’offres pour la mise en place d’une couverture visant à protéger ce public particulier dans ses activités hors service.
"Avec Allianz, nous couvrons 90% de la population militaire en France, nous avons préféré nous allier", précise Damien Choutet, lui-même militaire en tant qu’officier de gendarmerie, et président du conseil d’administration depuis un an, après 35 ans comme sociétaire.
554 millions d’euros
Ce succès renforce la position de la mutuelle qui compte 720.000 clients pour quelque 1,76 million de contrats, soit un chiffre d’affaires de 554 millions d’euros et surtout 770 millions de fonds propres. "Nous détenons trois fois le montant exigé par les autorités de contrôle en vue de garantir les risques que nous couvrons", souligne le dirigeant.
Car l’AGPM, véritable institution dans l’aire toulonnaise où sont implantés, dans le quartier Sainte-Musse, 600 des 920 collaborateurs qu’elle emploie, fait partie des très rares acteurs à accepter de couvrir le risque opérationnel. Autrement dit, encouru au combat. "Il faut que nous soyons capables de répondre à nos sociétaires lorsqu’ils sont envoyés sur un lieu de conflit et souhaitent renforcer leur couverture. Et à l’inverse, lorsque, de retour, ils veulent l’alléger", ajoute le militaire, rappelant que la prévoyance, non obligatoire, peut être souscrite à partir d’un euro par mois par les militaires. "Il s’agit de les inciter à se prémunir du risque."
L’AGPM assure en outre aussi les garanties d’emprunt immobilier pour ce public particulier, mais aussi les assurances plus "classiques", habitation, automobile, ou même l’épargne. "Nous proposons d’autres types de produits par le biais de nos partenaires", précise encore Damien Choutet.
Pour la prévoyance couvrant les activités hors service, c’est d’ailleurs l’AGPM qui sera l’interlocuteur des souscripteurs, tandis qu’Allianz est partenaire de la couverture du risque. La mutuelle, qui vient d’augmenter de 30% la superficie de ses bureaux à Toulon et s’apprête à rénover l’ensemble du bâtiment, devrait recruter pour faire face à ce nouveau contrat.
Car la prévoyance est un métier assez technique qui s’appuie sur une évaluation précise, chaque année, du volume et de l’ampleur du risque à couvrir. Une expertise qui pousse parfois d’autres types de professions à se tourner vers l’AGPM comme les reporters de guerre, pour lesquels elle a mis en place un module de formation et de prévention du risque.
La mutuelle soutient aussi un programme de recherche de la plateforme Clinatec du CEA sur le stress post-traumatique, un risque qu’elle couvre également.
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