A l'arrêt des mois, la ligne Vintimille-Cunéo a fait sa première escale inaugurale à Breil ce mercredi

Après un arrêt forcé de quelques mois en raison des travaux nécessaires à la suite du passage de la tempête Alex, le train italien était très attendu dans la vallée de la Roya. Premier arrêt à Breil.

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Amédée di Segni Publié le 23/12/2021 à 14:49, mis à jour le 24/12/2021 à 07:00
Ce mercredi, lors d’une halte à Breil sur la ligne de train Nice-Cunéo, les élus français et italiens ont rappelé l’importance de ce cordon ombilical pour la vallée de la Roya. Une ligne de vie dont les améliorations sont aujourd’hui très attendues par tous les usagers. Photo Franck Fernandes

Suite à la signature du traité du Quirinal le 26 novembre dernier qui rétablit l’équilibre économique et relance la coopération entre les deux pays, le train Vintimille-Cunéo a marqué, lors de son premier voyage depuis le passage d’Alex, un arrêt important à Breil.

Dans la salle des pas perdus, les personnalités franco-italiennes ont réaffirmé l’impérieuse nécessité de ce cordon ombilical à vocation internationale.

C’est un jour comme la Roya en connaît depuis l’après Alex. Un jour porteur d’espoir et de réjouissance; un jour de communion avec l’exécutif où tout est beau et paraît simple; un jour d’inauguration et de retour à une quasi-normalité: le train Vintimille-Breil-Tende-Cunéo entre en gare de Breil, avec à bord, des conseillers régionaux et des maires de la vallée français et italiens.

A l'entrée du train en gare, pour immortaliser l'amitié franco-italienne. Photo X.O.

Le train à hydrogène espéré

Passés la liesse populaire et l’accueil en grande pompe, l’heure est aux discours dans le hall de la gare. Tour à tour, le maire de Breil, Sébastien Olharan, la conseillère régionale déléguée aux relations transfrontalières, Laurence Boetti-Forestier, les maires italiens de Vintimille, Airole et Olivetta, les maires de Tende et l’Escarène, Jean-Pierre Vassallo et Pierre Donadey, Brigitte Bresc, maire de Saorge s’adressent au public et au vice-président de la Région Sud, délégué aux Transports et à la Mobilité, Jean-Pierre Serrus. Tous expriment leur joie de renouer avec le train transalpin.

Tous espèrent les améliorations tant attendues, la concordance des horaires, renouer avec le modèle multimodal et, au-delà une avancée significative du transfrontalier pour un objectif international et même, pourquoi pas, l’arrivée du train à hydrogène.

Devant un parterre attentif, les Français et les Italiens se sont exprimés. Photo A. D. S.

"Il y a suffisamment de centrales électriques dans la Roya pour pérenniser ce modèle" a expliquéPierre Donadey. De son côté, Jean-Pierre Vassallo: "Nous avons été isolés, la tempête a fait que les gens ont compris que le train était un véritable cordon ombilical"

Rajoutant à l’adresse des maires italiens: "Mettez la pression pour qu’on en finisse avec les travaux du tunnel, nous sommes prisonniers de 2 tunnels." (Airole et Tende NDLR).

Avant que le vice-président ne prenne la parole à son tour, c’est Noëlle Palazzetti, conseillère régionale et nouvelle déléguée en charge des relations des usagers des transports régionaux qui s’exprime: "Je serai à l’écoute des usagers et des associations d’usagers, nous avons tous les moyens, par mail ou en visio, de nous parler."

Les premiers mots de Jean-Pierre Serrus sont adressés aux Royasques "Plus que d’autres, vous avez besoin de la solidarité."

Sur l’engagement de la Région Sud: "Il est très fort, nous avons fait, nous continuerons à faire".

Qu'est-ce que le traité du Quirinal?

Signé à Rome le 26 novembre dernier par Emmanuel Macron et Mario Draghi au palais du Quirinal, siège du gouvernement italien d’où il tire son nom, ce traité dit "pour une coopération bilatérale renforcée", vise à offrir un cadre de coopération stable et formalisé dans la relation avec les deux pays.

Il est l’équivalent du traité de l’Élysée entre la France et l’Allemagne. En ce qui concerne la Roya plus particulièrement, il est stipulé "la reconnaissance du rôle fondamental des collectivités territoriales françaises et italiennes et des autres acteurs locaux pour renforcer les liens d’amitié entre leurs peuples et développer des projets communs."

Ainsi que dans le paragraphe 4 de l’article 10 concernant la coopération transfrontalière: "Les Parties œuvrent au développement toujours plus intégré d’un réseau de transport transfrontalier ferroviaire, routier et maritime. Elles reconnaissent l’intérêt stratégique du développement coordonné et durable de la mobilité ferroviaire transalpine."

"La ligne sera pérennisée et améliorée", explique le vice-président de la Région Sud, délégué aux Transports et à la Mobilité, Jean-Pierre Serrus. Photo A. D. S.

Le chiffre

14. En tout 14 milliards d’euros seront investis à l’horizon 2050 par la Région Sud. 30 millions d’euros ont été nécessaires pour le pont à arcatures et 60 millions d’euros déjà investis sur les projets. Le président Renaud Muselier à déjà capté 5 milliards d’euros et espère en obtenir autant dans les prochains mois.

"Cette ligne est un véritable cordon ombilical", explique le maire de Tende Jean-Pierre Vassallo Photo A. D. S.

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