Invité par Denis Maccario et la Fondation Flavien le 25 avril à l’auditorium Rainier-III pour célébrer la 7e édition de Pouce la vie, François-Xavier Demaison va enfiler son costume de divertisseur comme il sait si bien le faire. Mais aussi, et c’est plus rare, celui de chanteur aux côtés d’Yvan Cassar et du groupe de musiciens Call Me Winston. Une soirée pour la bonne cause à laquelle il participe volontiers, lui qui est déjà engagé auprès d’associations d’enfants malades.
Comment a eu lieu la rencontre avec Denis Maccario ?
Je jouais il y a un an mon spectacle Di(x)Vin(s) à Monaco et il y a un monsieur qui est entré dans ma loge. C’était Denis. Il m’a raconté son histoire, son parcours. Cela m’a profondément touché. C’est une vraie belle rencontre et je n’ai pas pu me détacher de lui. Il m’a proposé d’être le parrain de Pouce la vie et ça ne se refuse pas. Il s’avère que je pouvais être là le 25, donc je serai honoré d’être là.
Qu’est-ce qui vous a touché dans son histoire ?
C’est un monsieur avec qui j’ai pas mal de points communs. Un point commun que je n’ai pas avec lui c’est qu’il a perdu son enfant de neuf ans. C’est juste insupportable donc on ne peut pas ne pas aider. Je peux faire modestement un geste et dire aux gens de venir à cette soirée à l’auditorium Rainier-III le 25 avril.
Vous êtes papa de deux enfants. Est-ce qu’on est encore plus sensible à l’histoire de Denis Maccario lorsqu’on est parent ?
Bien entendu. C’est certain qu’il faut se battre contre le cancer pédiatrique. Ce n’est pas rien. D’avoir des actions qui aident la recherche et la famille, c’est important.
"J’ai appris que je ne voulais plus perdre ma vie à la gagner et que si le monde est fou, il faut être plus fou que lui"
Vous êtes engagé dans plusieurs associations qui luttent contre la maladie, c’est un sujet qui vous est cher ?
J’ai des enfants et, forcément, on connaît tous des enfants qui ont vécu cela. Je suis parrain du Rire médecin depuis 15 ans et c’est très important de s’engager quand on est artiste. Je suis bénévole pour les Restos du cœur avec la troupe des Enfoirés depuis un an. Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire ponctuellement, comme pour cette édition de Pouce la vie.Ce n’est pas grand-chose mais il faut le faire.
Qu’est-ce qui vous donne envie de donner aux autres ?
On est touché par des histoires, des parcours, des gens. Cela me paraît normal de s’engager et d’aider lorsqu’on peut le faire pour amener un peu de lumière sur des causes qui nous paraissent justes.
À l’inverse, qu’est-ce que cela vous apporte ?
C’est du gagnant-gagnant. Je leur apporte un peu de ma notoriété et ils m’apportent des rencontres avec des personnes engagées. On est rempli par ce genre de soirées. On en sort grandi. Même pour les spectateurs qui viennent nous voir, on va passer une soirée qui va tous nous rendre heureux.
L’envie, c’est de faire rire et oublier certaines choses ?
Rire c’est certain, mais pas d’oublier. Il faut rire utile.
"J’ai fait des études sérieuses et j’ai tout plaqué pour devenir acteur"
A-t-on encore plus besoin de rire en ce moment ?
C’est certain, même si c’est une soirée musicale. C’est vital de rire. On a besoin de vaincre la fatalité et l’angoisse ambiante. C’est existentiel.
Vous avez radicalement changé de parcours en 2001, vous qui travailliez dans la finance. C’est cette volonté de faire rire qui vous a guidé ?
Sans doute. J’ai fait des études sérieuses et j’ai tout plaqué pour devenir acteur. Cela fait vingt ans que je ne suis pas blasé et que je suis heureux de me lever le matin, d’aller sur scène ou sur un plateau de tournage. C’est là que je trouve ma place dans la société et que je me sens utile.
Que s’est-il passé dans votre tête à ce moment-là ?
J’ai vécu le 11-septembre en direct et cela m’a convaincu que la vie était courte mais large. Que je ne voulais plus perdre ma vie à la gagner et que si le monde était fou il fallait être plus fou que lui.
À quoi peut-on s’attendre pour cette soirée du 25 avril ?
Il y aura des petits interludes humoristiques. Il y aura des petits moments d’improvisation, des témoignages et de la chanson. Je vais chanter ! J’espère que ce n’est pas ça qui va faire rire le public [rires].
C’est une première, le chant ?
Non, j’avais chanté aux Enfoirés. Frédéric Vitteaud de Call Me Winston et Yvan Cassar m’ont convaincu de chanter. Yvan a accompagné Johnny, Mylène Farmer et maintenant il va m’accompagner ! Je vais chanter des petites choses qui vont envoyer du lourd !
Vous avez un peu répété ?
Pas assez [rires]. Il va falloir que je m’y mette !
Vous le disiez, vous étiez en Principauté l’an dernier. Quel rapport entretenez-vous avec Monaco ?
J’adore le Sud, ma mère est Corse. Dès que je vois la Méditerranée je suis content, je m’y sens bien. J’adore être à Monaco. J’ai des souvenirs ici où j’avais fait un spectacle il y a quelque temps. Ça avait été un carton ! J’ai eu une standing-ovation qui avait duré je ne sais pas combien de temps. Il y avait environ 1.000 personnes et c’était une soirée exceptionnelle.
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