Cap sur les JO-2030. L’horizon paraît encore lointain mais, en coulisses, les grandes manœuvres ont bel et bien commencé. Et le visage du futur village olympique, qui doit être érigé dans la plaine du Var, à Nice, se dessine.
Au printemps dernier, les régions candidates créaient un établissement public industriel et commercial, baptisé Solideo (pour Société de Livraison des Ouvrages Olympiques Alpes 2030). L’équivalent juridique de la société d’aménagement qui avait été constituée pour Paris-2024 a pour mission de livrer les infrastructures nécessaires à l’organisation des futurs Jeux Olympiques d’hiver.
Notamment un village olympique susceptible d’accueillir 1.500 athlètes et accompagnants à Nice, désignée ville hôte de cet événement sportif international. C’est donc dans la plaine du Var que les sportifs du monde entier prendront leurs quartiers en 2030, au plus près des deux patinoires olympiques qui doivent y être construites. Pour héberger au mieux les athlètes olympiques, un nouveau quartier va donc également voir le jour. La semaine dernière, au terme d’un conseil d’administration, Solideo a lancé un appel à projets afin de désigner le consortium qui aménagera le village des JO-2030. Première étape d’une consultation publique en trois temps qui permet, déjà, de lever le voile sur ce futur équipement qui a vocation à durer bien au-delà des Jeux.
Où?
Le futur village va occuper neuf parcelles cadastrales, totalisant une surface au sol de 19.071m2. Cette dent creuse qui borde l’avenue Sainte-Marguerite, en face d’Ikea et de l’Allianz Riviera, va permettre de créer près de 25.000m2 de surfaces de plancher nouvelles. Le village, au sens propre, se décomposera en plusieurs bâtiments articulés autour d’une place et d’espaces verts.
Quoi?
Outre les hébergements des 1.500 athlètes, on y trouvera des restaurants, une salle de fitness, une polyclinique, un supermarché ouvert 24 heures / 24, un salon de coiffure, un espace dédié au merchandising des JO ainsi qu’une place des Drapeaux et un mur de la Trêve.
Comment?
L’opérateur chargé de construire le futur village olympique sera désigné au terme d’une mise en concurrence dont cette consultation n’est que la première étape. Elle vise à faire émerger des candidatures qui seront ensuite appelées à formuler une offre. Le lauréat ne sera désigné qu’au terme d’une troisième phase de négociations. Son nom ne sera donc pas connu avant mai 2026. L’une des clauses majeures de cette consultation est le respect du calendrier serré de cet aménagement.
Quand?
La livraison du futur village à Solideo se fera, au plus tard, le 30 septembre 2029. Au préalable, le consortium choisi pour le construire aura acheté les neuf parcelles appartenant, pour le moment, à la Ville de Nice. Il devra en outre supporter le coût du chantier. En retour, il percevra une indemnisation d’occupation le temps des JO. Une sorte de location sur huit mois qui ne suffira pas à compenser l’investissement nécessaire à l’édification de 25.000m2. Mais en réalité, cette opération à tiroir ne trouvera son dénouement financier qu’après les Jeux. Le lauréat pourra alors revendre les infrastructures qu’il aura construites dans la plaine du Var.
Et après?
Le village olympique niçois a en effet vocation à devenir, à terme, un nouveau quartier de Nice. Le quartier des charges parle de la phase "héritage" qui fera suite à la compétition. Le centre d’hébergement des athlètes doit être transformable pour offrir, après 2030, 17.099m2 de logements supplémentaires. Dont 30% de social et 50% en accession libre. 3.000m2 seront dédiés à des activités tertiaires ou de l’enseignement, 1.725m2 à des commerces et 3.000m2 supplémentaires à de la résidence senior, étudiante ou touristique.
C’est donc un village olympique transformable, qui survivra à la cérémonie de clôture des Jeux, qui va être édifié dans la plaine du Var.
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