Il ne manquait que ça pour ajouter de l’huile sur le feu. Ce mercredi soir, l’assemblée délibérante se réunira en mairie pour s’intéresser à un ordre du jour déjà bien fourni. De nombreux sujets seront évoqués, notamment celui de la délégation de service public des plages qui a beaucoup fait parler ces dernières semaines.
À cela s’ajoute donc l’affaire de Mathieu Messina, privé de délégation mais toujours conseiller municipal. À un détail près puisque désormais, l’intéressé devra poursuivre son œuvre municipal en dehors du groupe majoritaire*. Une annonce laconique qu’Yves Juhel a lâché, ce lundi, lors de la séance publique du conseil communautaire de la communauté d’agglomération de la Riviera Française (Carf) – au moment où Stéphanie Jacquot a refusé de prendre le pouvoir de Mathieu Messina, absent –, indiquant tout simplement que Mathieu Messina était exclu du groupe majoritaire municipal. Information que le maire détaillera lors du conseil municipal en mairie, ce mercredi soir.
Du côté de l’opposition, l’affaire Messina fait aussi réagir.
"S’il avait un peu de décence, il démissionnerait"
"Cela fait des mois que je demande à pouvoir consulter les factures et le grand livre de la SPL. Quand je vois ce que ça cache, je comprends aujourd’hui pourquoi on me le refusait, a exprimé Jean-Christophe Storaï, l’opposant du groupe Menton avec vous. Après les différentes affaires, on s’aperçoit du pot aux roses. En période de difficulté financière extrême, M. Juhel a laissé sa confiance à M. Messina qui a fait une gabegie. C’est irresponsable et incroyable de voir ces dépenses avec l'argent public. Si le principal responsable est Mathieu Messina, on ne peut pas ignorer que la collectivité doit avoir un contrôle sur la SPL. La nouvelle présidente a diligenté l’audit mais que faisait-elle lorsqu’elle était administratrice de la SPL?"
"On peut s’interroger sur beaucoup de choses, mais le responsable reste M. Juhel. Avait-il connaissance de tous les éléments? C’est soit de la naïveté, soit de la complicité. Dans les deux cas, c’est coupable. Je pense qu’il n’a plus la légitimité nécessaire. S’il avait un peu de décence, il démissionnerait. On espère qu’il y aura des suites pénales à tout cela. Si aucune action n’est diligentée par la mairie contre les fautifs, notre groupe d’opposition le fera. J’espère que la mairie se portera partie civile."
Il y a fort à parier que les éléments relevés dans le rapport d’audit feront l’objet de nombreux débats au sein de l’assemblée délibérante.
*Si un conseiller municipal peut voir ses délégations lui être retirées, il ne peut être démis de son statut d’élu. Pour cela, l’élu lui-même doit faire la démarche de présenter sa démission.
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