Tag Heuer Monaco: on vous raconte la légende autour de cette montre mythique

Hermès à son Kelly, TAG Heuer sa Monaco. En 1969, la maison suisse baptise une montre de sa collection du nom de la Principauté. Un modèle surprenant doté d’un boîtier carré, jamais vu à l’époque, qui interpelle. La nouveauté est telle qu’au début de sa commercialisation, la Monaco est une « mal aimée » dans la galaxie horlogère avant qu’elle n’atteigne son rang d’icône.

Par Cédric Verany Publié le 23/05/2025 à 09:15, mis à jour le 23/05/2025 à 09:15
Rééditée en 1997 et déclinée dans plusieurs modèles, la Monaco est passée à la postérité. Photo: DR

Flashback à la fin des années 60, la montre scelle un lien entre la Principauté et TAG Heuer, tissé sur une passion. Celle de Jack Heuer, emblématique P.-D.G. de l’époque qui, dès 1958, avait suivi tout un rallye de Monte-Carlo pour observer les habitudes des pilotes et voir s’ils utilisaient plutôt leur compteur ou leur montre pour s’enquérir du temps qui s’écoule. Fabricant suisse de montres de sport et de chronographes depuis 1860, la maison TAG Heuer a toujours ce tropisme pour le sport automobile et pour équiper ces guerriers de l’asphalte.

"C’est la vraie identité de la marque", assure Nicholas Biebuyck, directeur patrimoine TAG Heuer, "et c’est ce qui inspire le nom de nos collections. Très tôt nous avons eu la Carrera que tous les pilotes Ferrari avaient au poignet dans les années 1970. Jochen Rindt portait une Autavia dans les années 60. Et puis, dans l'époque moderne, Ayrton Senna, Mika Häkkinen, Lewis Hamilton, Michael Schumacher, et bien sûr Max Verstappen ont tous porté nos montres dans leurs voitures et autour de la course."

Un OVNI de l’horlogerie

Née en 1969, la Monaco surprend d’emblée. "Je dis toujours en se replaçant dans une boutique des années 60, si vous voyiez une Monaco à l’époque en vitrine, c’était comme voir un OVNI. Elle ne ressemblait à rien qui existait. Nous étions dans un design d’avant-garde", poursuit Nicholas Biebuyck. L’intérieur est tout aussi révolutionnaire contenant l’un des tout premiers mouvements de chronographe automatique pour un produit commercial – le Calibre 11 – avec la couronne à gauche. Signature de la nouveauté de celle qui se revendique comme historiquement la première montre chronographe automatique carrée et étanche sur le marché. "C'était vraiment une plateforme d'innovation, mais le design était si précurseur que cela n’a pas été un succès commercial au lancement. "

Les acheteurs boudent la Monaco à sa sortie. Quelques artistes, eux, se l’accaparent. C’est le cas du génial réalisateur Stanley Kubrick, du chanteur Sammy Davis Jr, du jazzman Oscar Peterson, "tous des créateurs visionnaires qui ont porté le modèle Monaco original dès les années 70 et qui se sont sûrement reconnus dans cet incroyable design. Il y a eu une vraie connexion avec la communauté artistique."

L’ombre persistante de Steve McQueen

Dans l’inconscient collectif, la Monaco est liée à un autre circuit automobile… celui du Mans ! La montre apparaissant en effet au bras de Michael Delaney, le héros incarné par Steve McQueen dans le film en 1971. "C’est lui qui a choisi de porter cette montre dans le film, en partie parce que Joseph Siffert, qu’il admirait énormément, était l'ambassadeur de notre marque à l'époque. Parmi les dizaines de montres présentées à l’acteur pendant le tournage, il a choisi une des nôtres pour son personnage, et c'était la Monaco. Sûrement qu'il a apprécié le design si rare à l'époque ", rapporte Nicholas Biebuyck.

Un choix judicieux car cinquante ans plus tard l’ombre de l’acteur hollywoodien, surnommée le king of cool, plane encore sur le modèle. " En particulier le classique avec le cadran bleu. On le remarque dans certains profils de clients qui disent vouloir la montre de Steve McQueen. Nous avons d’ailleurs utilisé son image dans des campagnes publicitaires. Pour moi, cela démontre que la Monaco est devenue une icône culturelle."

"Ce sont nos joyaux"

Rééditée en 1997 et déclinée dans plusieurs modèles, la Monaco est passée à la postérité. Une aubaine pour une maison horlogère de compter une icône dans sa gamme. "Nous sommes super chanceux de posséder un certain nombre de collections iconiques ", admet le directeur patrimoine de TAG Heuer. "Aujourd'hui, la Monaco et la Carrera sont vraiment des grandes icônes pour la marque, qui repose directement sur notre héritage depuis cette période d'or des années 1960. Ce sont nos joyaux."

Un constat qui n’étouffe pas pour autant la création. Et à l’occasion de ce Grand Prix la maison dévoilera ce vendredi deux nouveaux modèles réinterprétant la Monaco. Chaque modèle sera collector, édité à 971 exemplaires

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