5 choses à savoir sur Bruges, le premier adversaire de l'AS Monaco ce jeudi à 18h45 en Ligue des champions
La formation belge, fondée en 1891 et habituée à la C1 dont elle était huitième de finaliste la saison dernière, accueille Monaco jeudi à 18h45, forte de ses valeurs populaires et de son histoire.
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Christopher RouxPublié le 18/09/2025 à 10:00, mis à jour le 18/09/2025 à 10:08
Photo AFP et MAXPPP
Un club historique
Derrière Anderlecht et ses 34 sacres, le Club Bruges est la deuxième équipe du pays la plus titrée avec 19 couronnes de champion. La dernière a été ravie en 2024 et fêtée comme il se doit par toute une ville. Club familial et populaire, Bruges aime la valeur de travail. La devise du club est simple: "Pas de gloire sans sueur". Ses supporters sont d’ailleurs surnommés les Paysans depuis qu’un journal les aurait qualifiés ainsi au XXe siècle, à la suite d’un succès contre Anvers. La raison? Pour célébrer leur victoire, les fans auraient sauté sur les voitures des joueurs et des dirigeants anversois à la sortie du stade.
Un stade vétuste...
Photo AFP et MAXPPP.
L’équipe de France a façonné une partie de sa victoire à l’Euro-2000 au stade Jan-Breydel, où les Monégasques joueront ce soir. Les hommes de Roger Lemerre y avaient remporté leurs deux premiers matchs contre le Danemark (3-0) et la République tchèque (2-1). À l’époque, l’enceinte de 29.000 places, construite en 1975 avait été rénovée deux ans plus tôt. Un quart de siècle plus tard, elle est désuète.
"Le stade est vraiment vieux, confirme Philippe Clement, l’ancien coach du Club (2019-22) et de Monaco (janvier 2022-juin 2023). Tous les gens à Bruges sont fâchés à ce sujet. C'est normal. Les dirigeants ont déjà entrepris des démarches pour avoir un autre endroit où construire un nouveau stade. Il y a 18 ans, à l'époque où je jouais, c'était déjà une longue histoire avec le gouvernement." En 2011, le Conseil d’État, saisi par des riverains et les écologistes, retoque la construction d’une enceinte de 40.000 places à Loppem, près de Bruges. En 2013, le voisin du Cercle, qui joue aussi à Breydel sans le remplir, se désolidarise d’un nouveau projet. Un stade est censé voir le jour en 2027, à côté de l’actuel. Le permis a été validé par la Ville et le gouvernement flamand, mais des habitants s’y opposent toujours.
... Mais chaud
Photo AFP et MAXPPP.
Au Breydelstadion, qui doit son nom à un révolutionnaire du XIVe siècle, symbole de la lutte contre la noblesse et la domination française de Philippe Le Bel. "l’ambiance est vraiment bonne", témoigne Philippe Clement. " Bruges, le foot est quelque chose d’important. Le stade est vieux mais chaud, notamment lors des soirées européennes. Les joueurs aiment vraiment le foot ici", ajoute-t-il.Le Club peut compter sur ses nombreux groupes de supporters pour le soutenir. L’un d’eux est francophone, la Wallonia Bruges Army. Pour rendre hommage à ce douzième homme, le Club a retiré le 12 des ses numéros de maillots.Et quand certains dérapent, comme les hooligans du North Fanatics 13, le club pousse en faveur de leur dissolution. Cela s’est produit en août 2024 après des gestes racistes.
Une finale de C1
Photo AFP et MAXPPP.
Deux ans après avoir battu les Brugeois en finale de la Coupe UEFA (3-2, 1-1), Liverpool éteint à nouveau les Blauw en Zwart (Bleu et Noir) en finale de la Ligue des champions, le 10 mai 1978. À Wembley, Kenny Dalglish est l’unique buteur du match (64’, photo) face à Georges Leekens, Fons Bastjins et Raoul Lambert, le meilleur buteur de l’histoire du club (216 réalisations) blessé pour la finale. Aujourd’hui encore, Bruges est la seule formation belge à avoir atteint une finale de Coupe d’Europe. Dans la Venise du Nord, le coach autrichien Ernst Happel est vénéré pour ce beau parcours, marqué par l’élimination dantesque de la Juventus en demies (0-1, 2-0 a.p.).
"JPP" y a brillé
Photo AFP et MAXPPP.
Tout le monde se souvient que Jean-Pierre Papin a porté les maillots de l’OM (1986-92) et du Milan AC (1992-94), beaucoup moins de son choix surprenant de rejoindre le Club Bruges en 1985. Le Boulonnais sort alors d’une saison à Valenciennes qu’il a porté à la 6e place en L2 avec 15 buts en 33 matchs. Mais le VAFC lui demande de rejoindre la Belgique pour éviter de "mettre la clé sous la porte". Son père lui déconseille de signer dans un pays où
"aucun français n’a réussi", mais JPP aime la contradiction. Il s’exile, claque 33 buts en 44 matchs et sera transféré à Marseille la saison suivante, malgré un pré-contrat signé avec Monaco. À Bruges, il perd le titre de champion dans un barrage contre Anderlecht, mais remporte la Coupe. "Je sais que c’est grâce à Bruges que j’ai éclaté, disait-il en 1986. Je ne l’oublierai jamais".
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