Les faits remontent au 6 août 2024, à 5h38 précisément. En vacances à cette période-là et sans contrat depuis son départ de l'Atlético Madrid, le footballeur Memphis Depay consomme plus que de raison dans deux établissements de nuit de la Principauté. Puis commet l’erreur de s’installer au volant d’une voiture, en l’occurrence d’une Rolls-Royce.
Sa "conduite hasardeuse", selon le parquet général de Monaco qui confirme cette information, attire l’attention des agents de la Sûreté publique qui le somment alors de s’arrêter au niveau de la place d’Armes. L’éthylomètre confirme les doutes des policiers en affichant un taux d'alcool de 1,01 mg/l d’air expiré, soit plus de 2g d’alcool par litre dans le sang. Une donnée chiffrée pas si lointaine du coma éthylique, comme le rappellent de façon récurrente les magistrats monégasques aux prévenus jugés pour le délit de "CEA", pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique.
En garde à vue, le footballeur révélé au PSV Eindhoven puis passé par Manchester United, l’Olympique Lyonnais ou encore le FC Barcelone a reconnu les faits et s’est excusé.
Absent à l'audience et non représenté par un avocat
Ce mardi 4 février 2025, il a été jugé par les magistrats du tribunal correctionnel de Monaco en son absence – il était aligné sur le terrain ce samedi 1er février au Brésil mais pas ce mardi – et sans avoir fait appel à un avocat au préalable.
Le substitut du procureur, Julien Pronier, a requis à son encontre 1 mois de prison avec sursis, 2000 euros d’amende et une interdiction de conduire à Monaco pendant 6 mois. La formation collégiale, présidée par Florestan Bellinzona, s’est montrée plus sévère en allant au-delà des réquisitions et en condamnant Memphis Depay à 4 mois d’emprisonnement avec sursis, 9 000 euros d’amende et une interdiction de conduire en Principauté pendant 2 ans.
Comme tout justiciable, Memphis Depay dispose d'un délai de 15 jours pour faire appel de cette décision.
commentaires