Ivre et en excès de vitesse, il fauche un piéton à Nice avant de prend la fuite: le tribunal le condamné à trois ans de prison

Un homme de 23 ans a été condamné pour avoir percuté en mai un piéton sur la promenade des Anglais et ne pas s’être arrêté pour lui porter secours.

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Elodie Madoré Publié le 30/06/2025 à 07:15, mis à jour le 30/06/2025 à 07:15
La victime a été percutée sur le côté ce qui lui a probablement sauvé la vie. Photo Eric Ottino

La victime a frôlé la mort et se déplace aujourd’hui encore en fauteuil roulant. Son bassin, une jambe et un bras ont été fracturés. A. D. a dû être opéré à maintes reprises. À 21 ans, le cuisinier doit envisager une reconversion, à la suite de l’accident qui s’est produit dimanche 4 mai aux alentours de 6 heures sur la promenade des Anglais.

Il a été percuté et projeté 6mètres plus loin alors qu’il traversait la voie. Certes au rouge, certes alcoolisé; mais ce n’est pas lui qui est jugé.

L’automobiliste, de deux ans son aîné, roulait bien au-delà de la vitesse autorisée. D’après la partie civile et une expertise, Yann (1) était lancé à près de 100km/h, lorsque le choc s’est produit.

"Une faute indiscutable"

Le prévenu avait passé la nuit en boîte avec ses cousins. Lui aussi était sous l’emprise de l’alcool, ce qui pourrait expliquer pourquoi il ne s’est pas arrêté. "Très choqué", a-t-il fait valoir à la barre, Yann affirme ne pas comprendre les raisons de sa fuite. "Il a laissé la victime à son triste sort", a rappelé le procureur, Anthony Carello. Il n’explique pas non plus pourquoi il a choisi de se rendre à Contes pour y stationner son véhicule sur un parking, avant de monter à bord d’un Uber à destination du domicile de sa compagne, à Nice.

Le jeune livreur a finalement été interpellé vers 10 heures, au domicile de ses parents, environ quatre heures après les faits. Il présentait alors un taux d’alcoolémie de 0,20g/l d’air expiré. Il prétend qu’il avait l’intention de se rendre à la caserne Auvare pour se livrer à la police.

Son avocate, Me Dalida Chabri, reconnaît "une faute indiscutable" mais plaide pour une peine "proportionnée, constructive et humaine", mettant en avant le profil d’un jeune homme sans antécédents judiciaires. Le tribunal, présidé par Christian Legay, a suivi les réquisitions du parquet: trois ans de prison, dont deux avec sursis. La peine ferme sera aménagée sous bracelet électronique.

À titre de peine complémentaire, il devra effectuer un stage de sensibilisation. Son permis a été annulé et il lui est interdit de le repasser pendant un an. Son véhicule a également été confisqué.

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