Lors de la dernière Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, le procureur général Stéphane Thibault avait déploré "une situation de sous-effectif plus qu’anormale en 2024 (...) face à une augmentation globale d’activité de 10%", ce malgré un 6e poste de parquetier. Après le départ de Franck Vouaux en janvier, et à l’approche de celui de Ludovic Leclerc, Samuel Vuelta-Simon assure que leur remplacement est acté, tout comme deux recrues supplémentaires, en septembre, pour doter le nouveau pôle financier du Parquet. "Il a fallu convaincre nos interlocuteurs du GAFI que c’était la bonne solution pour être plus efficace dans le cas de l’aide contre le blanchiment, et argumenter auprès de la France - que l’on remercie - pour qu’elle accepte de nous détacher des magistrats supplémentaires."
Pour garantir la célérité de la Justice, le Secrétaire d’État mise aussi sur l’extension des pouvoirs du Parquet. Ce dernier peut ainsi, depuis décembre 2022, mener des enquêtes préliminaires. "Avant, toutes les affaires allaient à l’instruction avec une procédure qui est longue et contradictoire. L’enquête faite par le Parquet n’est pas contradictoire et peut aller très vite. Quand c’est prêt, on peut faire juger directement. S’il reste encore des choses à faire ou qu’il y a des mesures de sûreté à prendre - comme une détention provisoire -, on saisit le juge d’instruction. Mais avant de l’avoir saisi, on a déjà fait toute l’enquête utile. Cette méthode-là peut payer en termes de délais", se félicite Samuel Vuelta-Simon, qui voit plus loin. "Des projets de textes visant à donner plus de techniques spéciales d’enquête au Parquet général vont arriver."
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