"C’est la troisième fois, je ne voudrais pas que ça finisse au cimetière": à Nice, un mari violent placé en détention provisoire

L'homme avait déjà été condamné un an plus tôt pour des violences sur son épouse. Condamné en mars 2024, il se trouve en état de récidive légale.

C. C. Publié le 25/04/2025 à 12:50, mis à jour le 25/04/2025 à 12:50
Un couple en instance de divorce s’est retrouvé face à face au tribunal, ce jeudi à Nice. Photo d’illustration Christophe Cirone

Lorsque les policiers amènent son mari dans le box, la victime lui tourne le dos. Elle plonge son visage dans ses mains, en larmes. Elle ne peut supporter de voir ainsi l’homme qu’elle a épousé cinq ans plus tôt, et qui aurait pu lui ôter la vie.

"Madame peut sortir si elle ne se sent pas bien...", suggère la présidente du tribunal, Isabelle Demarbaix-Joando. "Oui, je préfère", acquiesce la victime, avant de quitter la salle en sanglots.

Ce jeudi soir, son mari a été présenté en comparution immédiate en correctionnelle.

Il répond de violences par conjoint ayant entraîné un jour d’ITT (incapacité totale de travail) - il l’aurait "empoignée et bousculée" mardi dernier à Nice - et de menaces de mort réitérées.

Il aurait notamment menacé d’incendier son logement, briquet à la main, en lançant: "Tu vas mourir avec mes prières".

Pour ce quadragénaire d’origine mauricienne, ces propos doivent être perçus dans leur sens religieux, pas littéral. Il aura l’occasion de s’en expliquer dans un mois, l’affaire étant renvoyée.

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Divorce douloureux

Problème: il a déjà été poursuivi à deux reprises pour de telles violences. Condamné en mars 2024, il se trouve en état de récidive légale.

"C’est la troisième fois que les choses se produisent, et je ne voudrais que ça se finisse au cimetière...", tonne Me Jacques Padovani, l’avocat de la partie civile.

Pour son confrère de la défense, Me Florian Plebani, cette nouvelle plainte s’inscrit dans un contexte de divorce douloureux.

"Il a bien compris que madame faisait tout pour qu’il quitte le domicile..." Un simple contrôle judiciaire suffirait-il à l’éloigner de la victime et "lui faire prendre conscience de son problème d’alcoolisme?"

Le tribunal, comme le procureur Christophe Tricoche, n’est pas de cet avis. Il le place en détention provisoire.

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