"C’est la moindre des choses": Niçoise, Rafaële s'est mobilisée pour les animaux en détresse après les inondations en Espagne

Depuis un mois, Rafaële Anclevic, étudiante près de Valence, participe à la collecte de dons pour ces autres victimes de la catastrophe. Une extension solidaire de ses études vétérinaires.

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A Alfara (région de Valence), Christophe CIRONE Publié le 29/11/2024 à 15:55, mis à jour le 29/11/2024 à 15:56
Devant l’hôpilal vétérinaire d’Alfara, Rafaële Anclevic montre le message d’alerte reçu le 29 octobre à 20h11. Bien trop tard... Photo Christophe Cirone

Leur sort est occulté par le bilan humain glaçant (227 morts, 13 disparus). Mais les chiens, chats et autres animaux de compagnie ont payé un lourd tribut, eux aussi, aux inondations du 29 octobre en Espagne.

À Alfara, à vingt minutes au nord de Valence, l’hospital clinico veterinari a accueilli des centaines d’animaux blessés, intoxiqués, affamés, apeurés ou arrachés à leurs maîtres.

Depuis un mois, Rafaële Anclevic contribue au vaste élan de solidarité envers eux. À 22 ans, cette Niçoise est dans sa quatrième année d’études vétérinaires, sur l’immense campus CEU d’Alfara.

"Le matin des inondations, les cours avaient été annulés pour cause d’alerte rouge météo. Tout le monde était chez soi. Ici, il n’a pas plu de toute la journée. Nous n’avons reçu le message d’alerte qu’à 20h11. Or sur les vidéos partagées par les étudiants, on voyait déjà ce qui était en train se passer..."

Valence et le nord de la province ont été épargnés. La déviation du cours du fleuve Turia a été efficace. Mais fatale aux communes situées côté sud.

Le tableau "était très choquant", pour Rafaële. Alors elle a entrepris d’aider. "Avec la pastorale de l’école, nous avons d’abord récolté des dons pour les sinistrés. Avec ma coloc, nous avons proposé d’amener des dons avec une voiture, pour les humains et les animaux. Énormément de refuges ont été détruits..."

"Portés par la colère"

Rafaële pensait aussi secourir des animaux en détresse. L’hôpital vétérinaire a finalement eu suffisamment de renforts.

Dès lors, la Niçoise a participé à la gestion de la nourriture et du matériel pour animaux. Certaines de ses amies ont adopté des chats en détresse.

Si son université a appelé à l’action, les jeunes bénévoles se sont beaucoup fédérés via les réseaux sociaux.

"Portés par la colère", constate Rafaële. Colère face aux défaillances du gouvernement et de la Région. Colère de s’entendre dire: "Ne vous déplacez pas." Inconcevable: "On ne pouvait pas rester là à ne rien faire!"

"J’aime encore plus Valence"

Au bout de deux semaines, la jeune femme a eu besoin d’une pause. Elle ne supportait plus le cortège quotidien des secours sous ses fenêtres et le ballet incessant des hélicos. Elle a fait un aller-retour en France, le temps de se ressourcer.

Dans l’université de Rafaële, les cours n’ont repris à plein temps que cette semaine. L’urgence animalière n’est pas finie. Pas plus que pour les humains.

"Cela va leur prendre du temps pour se remettre sur pied, soupire Rafaële. Aujourd’hui encore, ils ont énormément besoin d’aide."

Au final, cette catastrophe et cet élan de solidarité XXL lui ont "fait encore plus aimer Valence." Une ville coup de cœur, où nombre d’étudiants français ont aidé aussi. "Ils nous ont adoptés. C’était la moindre des choses qu’on aille aider."

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