Une sage-femme arrêtée et inculpée pour avoir pratiqué des avortements au Texas où l'IVG est quasi interdit

Une sage-femme texane propriétaire de plusieurs cliniques a été arrêtée et inculpée pour avoir "pratiqué des avortements illégaux" dans cet Etat du sud des Etats-Unis où l'IVG est quasi interdit, ont annoncé les autorités locales lundi.

AFP Publié le 18/03/2025 à 11:15, mis à jour le 18/03/2025 à 11:15

Il s'agit de la première personne poursuivie au pénal au Texas, un des Etats à la législation anti-IVG parmi les plus restrictives, depuis que la Cour suprême a annulé la garantie fédérale du droit à l'avortement en 2022.

María Margarita Rojas, sage-femme de 48 ans, risque jusqu'à vingt ans de prison.

Selon un communiqué du bureau du procureur général du Texas Ken Paxton, la praticienne texane, "connue sous le nom de Dr Maria", est poursuivie pour avoir pratiqué des avortements dans trois cliniques du nord-ouest de Houston dont elle est propriétaire.

Elle "a été placée en garde à vue dans le comté de Waller et inculpée pour pratique illégale d'avortement, ainsi que pour exercice de la médecine sans licence", précise le texte.

Au Texas, l'avortement est interdit même en cas de grossesse consécutive à un viol ou un inceste. Une seule exception: quand la vie de la femme enceinte est menacée - un critère pas précisément défini, dénoncent les défenseurs du droit à l'avortement, ce qui retarde la prise en charge médicale le cas échéant.

Des États conservateurs

"Je ferai toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger les enfants à naître" et "défendre les lois 'pro-vie' de notre Etat", affirme le procureur général Ken Paxton dans le communiqué.

Une médecin de New York, Margaret Carpenter, a été condamnée à une amende de 100.000 dollars au Texas et est poursuivie au pénal dans l'Etat voisin de Louisiane, pour avoir prescrit des pilules abortives à distance à des patientes résidentes de ces territoires.

Dans ces Etats conservateurs à la législation ultra restrictive, les femmes qui souhaitent avorter n'ont que deux solutions: voyager jusque dans un autre Etat qui les y autorise ou obtenir des pilules abortives par correspondance.

Contacté par l'AFP, le réseau de cliniques de María Margarita Rojas n'a pas donné suite.

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