Acte 1: la demande de Christian Estrosi
Dès l'annonce du reconfinement dans les Alpes-Maritimes, jeudi 18 mars, Christian Estrosi indiquait à Nice-Matin vouloir une assurance de la part de Jean Castex pour une levée anticipée de la mesure.
"Le taux d'incidence descend chez nous et monte dans d'autres territoires. Je demanderai au Premier ministre, que je verrai ce vendredi, de faire sauter la contrainte d'un confinement sur quatre semaines si le taux d'incidence passe en dessous de 400", assurait le maire de Nice jeudi soir.
Le lendemain, Christian Estrosi affirmait avoir négocié une sorte de "clause de sortie" directement avec le Premier ministre. La levée du confinement pourrait même intervenir "dès le milieu de la semaine".
"Nous sommes déjà passés en dessous des 10% de taux de positivité puisque nous sommes désormais à 8,5. Notre taux d’incidence est aujourd’hui [vendredi] de 447. Et si la baisse de la saturation des services de réa n’est pour l’heure qu’artificiellement due aux transferts de patients vers d’autres régions, une amélioration est à prévoir de ce côté-là aussi puisque nous enregistrons d’ores et déjà une diminution sensible du nombre d’hospitalisations."
Acte 2: Matignon dément
Les services du Premier ministre, joints samedi 20 mars par France 3, ont démenti la promesse d'une levée du confinement dans les Alpes-Maritimes comme indiquée par Christian Estrosi.
"Non, Jean Castex n’a pris aucun engagement qui viendrait désactiver mécaniquement les mesures de freinage de l’épidémie si le taux d’incidence venait à repasser sous les 400."
"C'est un ensemble qui prend en compte une possible levée du confinement", ont-ils insisté, évoquant surtout la tension hospitalière.
Acte 3: la surprise de la mairie de Nice
Du côté de Nice, on campe sur ses positions.
"Christian Estrosi a bien eu Jean Castex au téléphone à ce sujet", a certifié la cheffe de cabinet du maire, interrogée samedi par France 3.
"On marche sur la tête", a-t-elle ajouté, face à la réponse de Matignon.
Levée du confinement ou pas, l'Elysée fera un point sur la situation dans deux semaines.
commentaires