Visite d’Etat de Macron à Monaco: qu’est-ce que le site de seaWergie que le Président visitera dimanche avec le prince Albert II?

Thalassothermie Dans le cadre de sa visite d’État en Principauté, le président français visitera le site de l’entreprise seaWergie au Larvotto avec le prince Albert II. On vous en dit plus sur cette installation.

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Marie Cardona Publié le 06/06/2025 à 09:00, mis à jour le 08/06/2025 à 16:54
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Emmanuel Macron est attendu en Principauté ce week-end dans le cadre d’une visite d’État en marge du Blue Economic and Finance Forum (les 7 et 8 juin au Grimaldi Forum) et de la Conférence des Nations unies sur l’Océan (du 9 au 13 juin à Nice). Après une audience privée avec le prince Albert II et un dîner d’État au Palais princier la veille, le président français se rendra ce dimanche matin du côté du Larvotto où il doit découvrir les installations du site de seaWergie aux côtés du Souverain. Qu’est-ce que seaWergie et de quels aménagements s’agit-il exactement? On vous en dit plus.

Concessionnaire de service public pour 30 ans

seaWergie n’est autre que le concessionnaire de service public en charge de la réalisation et de l’exploitation des réseaux de thalassothermie dans les quartiers de la Condamine et du Larvotto. La délégation de service public lui a été accordée pour 30 ans.

Derrière seaWergie se cache un groupement. La majorité du capital étant détenue par la SMEG, la société monégasque de l’électricité et du gaz. Les 49% restants étant répartis entre l’État monégasque, SOGET et Monaco Électricité System.

Mais alors, qu’est-ce que la thalassothermie? Il s’agit de l’utilisation de l’énergie thermique de la mer (Méditerranée, en l’occurrence) pour alimenter des bâtiments – entreprises et logements – en climatisation, eau chaude sanitaire et chaleur, le tout avec une consommation électrique très faible.

Concrètement, l’eau de la mer est pompée à plusieurs kilomètres de la côte, à une profondeur telle que la température reste constante toute l’année. Les calories puisées sont ensuite transférées grâce à des échangeurs thermiques vers une boucle d’eau douce en circuit fermé. Cette dernière permet d’échanger de la chaleur ou du froid avec les pompes à chaleur installées dans les bâtiments à la place des chaudières traditionnelles. La réglementation énergétique de la Principauté interdisant l’utilisation du fioul pour la production de chaleur et d’eau chaude sanitaire depuis le 1er janvier 2022.

Des infrastructures innovantes

Deux boucles thalassothermiques alimentent ainsi les bâtiments des quartiers de la Condamine et du Larvotto. Des infrastructures innovantes et décentralisées sous forme de réseaux qui parcourent les entrailles des quartiers et sur lesquels viennent se raccorder directement les immeubles. Au Larvotto, les installations situées sous le complexe balnéaire avaient été inaugurées en 2021, donnant lieu à une visite presse au mois d’octobre. "Ces réseaux viennent renforcer les infrastructures déjà existantes en Principauté, qui est l’un des premiers pays à avoir investi dans cette technologie. Dès 1960, les pompes à chaleur à eau de mer ont permis de chauffer l’eau du bassin du centre nautique Rainier-III. Aujourd’hui, nous sommes passés à un stade supérieur: on industrialise pour le bénéfice de l’ensemble de la collectivité", avait déclaré à cette occasion Céline Caron-Dagioni, conseiller de gouvernement- ministre de l’Équipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme, précisant qu’un audit avait été mené pour "nous assurer que ce qui est vertueux dans un certain sens n’est pas délétère pour l’environnement marin".

Avec la thalassothermie, la Principauté entend ainsi respecter ses objectifs de réduction des émissions de CO2: 55% en 2030 et la neutralité carbone en 2050. L’énergie des bâtiments étant responsable de 35% des émissions de gaz à effet de serre à Monaco.

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