Ma proposition pour l'océan : "Limiter le nombre de bateaux de plaisance"

En amont du Sommet de l’Océan qui se tiendra du 9 au 13 juin à Nice, nous avons lancé en mars un appel à idées auprès de nos lectrices et lecteurs. Sur la plateforme en ligne "Ma proposition pour l’Océan", vous avez déposé plus de 300 idées. Et nous tenions à vous remercier pour votre participation. Contre la pollution plastique, la surpêche, le sur-tourisme, vous préconisez de nombreuses actions. Aujourd'hui, comment limiter le nombre de bateaux de plaisance?

Flora Zanichelli Publié le 01/06/2025 à 10:00, mis à jour le 01/06/2025 à 10:00

Ils sont là, en face des côtes, particulièrement l'été. La PACA est la région qui enregistre le plus de bateaux de plaisance après la Bretagne. Mais comment éviter l'encombrement? Plusieurs lecteurs ont soulevé la nécessiter de limiter la plaisance : comportements, réglementation, déchets... on fait le point. 

La proposition des lecteurs

Vous avez été plusieurs à soulever le nombre de bateaux de plaisance présents le long de la côte. Comme Mathieu, 47 ans, dans le Var, qui souligne la nécessité de réduire le nombre de bateaux pour une meilleure gestion touristique. Ou encore, Daniel, 60 ans, à Saint-Mandrier, qui met le doigt sur les déchets générés par les bateaux de plaisance, notamment de gestion des eaux noires. Agathe, à Nice, 26 ans, appelle à diminuer le trafic maritime et à découper la zone en espaces protégés. Quant à Suzanne, elle recommande de réguler le trafic en instaurant plus de règles ou de contrôles à l’entrée/sortie des ports, à travers, notamment, la publication de chartes.

A quel problème ça répond?

La façade méditerranéenne compte 184 ports de plaisance, dont le plus grand nombre est situé dans le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes, peut-on lire sur le site de la direction interrégionale de la mer Méditerranée. Au 31 août 2024, la flotte totale de navires de plaisance immatriculés (ou enregistrés) en eaux maritimes pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur s'élevait à 253 901, 2e région la plus pourvue en bateau de plaisance après la Bretagne.

La majorité de cette flotte est composée de navires à moteur (204 817), suivie par les voiliers (49 956). Dans un rapport publié ce mois-ci et intitulé "Lutte contre la pollution marine causée par les navires", la Cour des comptes européenne pointe une insuffisance dans la prise en main du problème, navires de plaisance compris. Parmi les causes de pollution les plus courantes : les déversements accidentels ou les rejets opérationnels (provenant, par exemple, des fonds de cale) ou le rejet des eaux usées et des eaux «grises» (provenant des éviers, des douches et des machines à laver)... 

Ce qui est déjà en place?

On ne peut pas limiter le nombre de plaisanciers, qui augmente régulièrement tous les ans. Le problème de la surfréquentation s'est rapidement posé dans de nombreux ports de la Côte d'Azur. A Cannes, aux îles de Lérins, pour limiter la surfréquentation, des réflexions ont été ouvertes sur les zones de mouillage et des bouées écologiques installées. La seule manière, pour l'heure, de réguler le trafic. Certains constructeurs réfléchissent également à la construction de navires plus légers au fonctionnement et à la structure moins polluante car moins énergivore. 

Depuis 2020, des arrêtés préfectoraux interdisent le mouillage des navires de plus de 24 mètres dans de nombreuses zones du littoral où la posidonie est présente. Ces restrictions concernent notamment des secteurs très fréquentés comme Porquerolles, le golfe de Saint-Tropez et l'Estérel. L'objectif est de limiter les dommages causés par les ancres sur ces herbiers marins.

Les autorités maritimes ont intensifié les contrôles pour faire respecter ces réglementations. En 2023, plus d'une centaine de procès-verbaux ont été dressés pour des infractions liées au mouillage illégal, avec des sanctions pouvant atteindre 150 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.

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