Ce collectif, qui rassemble les ONG Greenpeace, Oxfam, les syndicats CGT Education et Snes-FSU notamment, réclame un plan de rénovation à 5 milliards d'euros par an pendant dix ans, d'après un rapport vendredi.
Il demande aussi un observatoire du bâti scolaire pour dresser un constat "établissement par établissement", et un protocole "clair et à la hauteur" à appliquer lors de canicules ou autres événements climatiques.
Plus de 2.000 établissements sont restés fermés début juillet, essentiellement des écoles, à cause d'une vague de chaleur. Les syndicats avaient alors exigé "des mesures concrètes" pour adapter l'école au changement climatique et protéger les personnels comme les enfants.
"Renvoyer chez eux les élèves systématiquement quand il fait chaud n'est pas acceptable", insiste Nicolas Nace, de Greenpeace, lors d'une conférence de presse du collectif, insistant sur le fait que les canicules sont amenées à se multiplier avec le réchauffement climatique.
"De l'amiante, des moisissures"
"On a vu dans les enquêtes syndicales précédentes qu'on était autour de 50% d'établissements scolaires qui n'avaient pas de protection solaire extérieure, pas de volets", explique notamment à l'AFP Cyril Verlingue, du Snes-FSU, en marge de la conférence de presse.
La vétusté dénoncée va au-delà des problèmes thermiques: "dégradation des murs, des sols, du matériel, etc. On peut avoir de l'amiante (...) des moisissures...", poursuit Cyril Verlingue.
Le gouvernement avait lancé en 2023 un plan de rénovation énergétique du bâti scolaire, "EduRenov" qui devait permettre de financer 2 milliards d'euros de travaux d'ici 2027 dans 10.000 établissements.
Le collectif avance le chiffre de 3.000 établissements rénovés en deux ans - sur plus de 58.000 au total en France - ce qui leur semble insuffisant, et pour des travaux qui parfois sont trop partiels.
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