Une marée humaine. Plus de 100.000 personnes dans les rues de Londres dimanche dernier pour protester contre l’immigration irrégulière.
Vouloir discréditer ce mouvement au motif qu’il a été organisé par un leader sulfureux d’extrême droite, ce serait, une nouvelle fois, refuser de voir la réalité en face, celle de l’exaspération d’une partie croissante de la population occidentale face à la poussée migratoire et ainsi faire le jeu des partis qui n’ont pas négligé et exploitent cette colère.
Le Royaume-Uni, comme l’Europe continentale, n’a pas échappé ces dernières décennies à la forte augmentation de l’immigration légale à laquelle s’ajoute désormais la poussée de l’immigration illégale. Déjà 25 000 migrants ont traversé la Manche cette année.
Alors qu’une majorité de Français estime, d’après les sondages, qu’il y a en France trop d’immigrés, les gouvernements successifs n’ont, ces dernières années, jamais pris à bras-le-corps cette question. Et lorsqu’une loi est enfin ficelée, elle se retrouve en partie vidée de sa substance par le Conseil constitutionnel.
L’accueil en nombre de nouvelles populations, sans régulation, induit de plus en plus le sentiment d’une perte d’identité
On ne s’étonnera donc pas de la colère face à l’inertie de nos gouvernants venant avant tout des classes populaires premières impactées parce que les salaires sont tirés vers le bas par ces arrivées massives et parce qu’elles côtoient, dans les quartiers, des populations dont l’intégration est de plus en plus chaotique.
Certes la France s’est construite sur le mélange des cultures, y compris musulmane ces dernières décennies, mais l’accueil en nombre de nouvelles populations, sans régulation, induit de plus en plus le sentiment d’une perte d’identité.
Il ne s’agit pas de couper le flux -même Giorgia Meloni a fait adopter un texte augmentant le nombre d’étrangers non communautaires pouvant entrer en Italie afin d’y travailler- mais d’adopter des mesures permettant de maîtriser l’immigration, et non plus de la subir, et de ne plus prendre de haut le malaise ambiant.
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