Fédéric Olivieri, le Niçois qui fait danser la Scala de Milan

Danse Le danseur Frédéric Olivieri, formé à Nice, prend la direction de l’une des plus prestigieuses compagnies du monde. Il la cumule avec celle de l’école de danse de cette institution, dont il était déjà le directeur.

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Philippe Depétris Publié le 13/03/2025 à 13:00, mis à jour le 13/03/2025 à 13:00
Photo DR

Frédéric Olivieri a repris le 1er mars les rênes du corps de ballet de la Scala de Milan (Italie), compagnie qu’il a dirigée par deux fois (de 2002 à 2007 et de 2016 à 2020) et dont il dirigeait déjà l’académie de l’école de danse. Une nouvelle consécration qui couronne un parcours exemplaire (lire plus loin). C’est d’abord en tant que danseur que le Niçois entrera dans cette carrière par la grande porte, en obtenant plusieurs prix et en interprétant les rôles les plus importants avant de passer de l’autre côté pour transmettre son art.

"Je suis extrêmement lié à cette maison de la Scala de Milan, dont j’étais et demeure le directeur du département danse, confie Frédéric Olivieri. Je suis attaché à cette noble mission de transmission et de formation qui est un passage obligé pour s’engager dans une carrière. Cela m’a permis de former de nombreux danseurs et danseuses. Et c’est avec plaisir que je vais en retrouver la plupart au sein du corps de ballet."

Un véritable défi puisqu’il s’agira pour lui de programmer les quelque 60 spectacles de la saison chorégraphique milanaise, les 30 spectacles en tournée et les 30 soirées de l’école de danse. Charge à lui de maintenir l’équilibre entre la tradition d’un répertoire, en tenant compte des nouvelles orientations du monde chorégraphique, mais aussi d’accroître la notoriété de cette maison.

"La danse c’est la beauté, l’esthétique, l’école de la vie"

"J’ai eu la chance, en tant que danseur, de travailler avec les plus grands chorégraphes du monde et j’ai pour ambition de faire bénéficier ma compagnie de cette expérience, dans un pays où la danse est très appréciée, en développant ses spécificités basées sur un sens artistique et créatif dont le signe distinctif reste le plaisir de danser", note Frédéric Olivieri, qui se rappelle avec émotion des premiers spectacles qui ont fait naître sa vocation aux arènes de Cimiez, à Nice.

"Mon moteur, c’est la rencontre à travers cet art majeur qu’est la danse", insiste Frédéric Olivieri. "Cette rencontre artistique avec des chorégraphes, musiciens, écrivains ou architectes, mais surtout humaine, est porteuse d’enrichissement personnel. Le bonheur de la danse, c’est la beauté et l’esthétique, mais aussi la possibilité constante d’être en perpétuelle évolution. C’est l’école de vie."

Formidable parcours

C’est au conservatoire de Nice que Frédéric Olivieri a glané ses premiers lauriers avant de remporter, en 1977, le premier prix du concours de Lausanne et d’enchaîner les succès au sein des plus prestigieuses maisons comme l’Opéra de Paris, sous la direction de Violette Verdy, Rosella Highthower et Rudolf Noureev. En 1985, il intègre la toute nouvelle compagnie des Ballets de Monte-Carlo créée par la Princesse Caroline de Hanovre et dirigée par Pierre Lacotte et Ghislaine Thesmar. Il en accompagnera la construction et en deviendra l’un des danseurs étoile, en 1993, avant d’intégrer la Hamburg Ballet Company dirigée par John Neumeir. En 1996, il aborde la deuxième partie de sa carrière comme maître de ballet puis directeur artistique du ballet du Maggio Musicale Fiorentino, puis du ballet de l’opéra de Zurich. Et enfin, la Scala.

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