L’ogre Max Verstappen et le rouleau compresseur Red Bull ne sont pas infaillibles. Pour le triple champion du monde installé en pole position du Grand Prix d’Australie, tous les feux clignotaient au vert avant le départ. Idéalement placé pour décrocher un dixième triomphe d’affilée sur la planète F1, le troisième cette saison, et prendre un peu plus le large en tête de la hiérarchie.
Sauf que la machine à gagner s’enraye juste après le décollage. Débordé par la Ferrari de Carlos Sainz dans le premier tour, le Néerlandais voit son élan coupé net par un problème de freins. Disque arrière droit en feu, il rentre définitivement au stand deux boucles plus loin, encaissant son premier abandon depuis deux ans (GP d’Australie 2022).
Bon deuxième sur la grille, Sainz saisit l’aubaine. Une fois en tête, le pilote espagnol de la Scuderia imprime un rythme d’enfer. Contraint de manquer la course précédente en Arabie saoudite après avoir subi une opération de l’appendicite à Djeddah, il enchaîne les meilleurs tours. Derrière, Charles Leclerc tente une stratégie décalée en anticipant son premier arrêt. Peine perdue. Avec les pneus durs comme avec les mediums, le Monégasque, 4e au départ, ne tient pas la cadence de son coéquipier.
Remplacé l’an prochain par Lewis Hamilton, le Madrilène se fait un plaisir de replacer Ferrari en haut du podium, six mois après sa victoire à Singapour, la seule d’un pilote non Red Bull en 2023.
Sevré de succès depuis près de deux ans, Charles Leclerc doit se contenter du 2e rang. Il précède les McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri.
"Bravo à Carlos, il a réussi un week-end solide, il mérite cette victoire", a ensuite commenté le vice-champion du monde 2022 au pied du podium. "Je suis très content pour l’équipe, ça me rappelle le doublé de Bahrein en 2022 (Leclerc devant Sainz, ndlr). Moi, j’ai un peu souffert lors du deuxième relais. Je ne suis pas parvenu à exploiter mon train de pneus durs. On prend des gros points, c’est l’essentiel."
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