Coup dur pour Boris Herrmann. Après avoir couru les trois quarts du Vendée Globe, le skipper sur Malizia Seaexplorer a été victime d'une importante avarie sur sa voile principale ce vendredi matin. "Si le Vendée Globe était facile, beaucoup de gens le feraient", a déclaré le représentant de la Principauté, abattu, dans une vidéo envoyée en direct de son monocoque.
Une pièce mécanique, le hook (crochet), de sa voile J2 s'est cassée dans la nuit. "J'ai bien dormi et je me suis réveillé car j'ai entendu des battements. Le J2 s’est cassé. Par conséquent, le J2 avait glissé à mi-chemin de l’étai, ce qui a également déchiré la drisse de cette voile", détaille Boris Herrmann dans sa vidéo.
Pour l'heure, les conditions de mer actuelles ne lui permettent pas de monter dans son mât pour effectuer une réparation. "Même si la voile est en sécurité et que l’intégrité du mât n’est pas menacée, Boris va devoir, à moins d'une réparation en tête de mât, gérer le reste de sa course sans son J2, la voile d’avant la plus importante", précise le site officiel de la course.
Toujours dans son témoignage vidéo, Boris Herrmann explique "être le seul à avoir ce mécanisme de hook sur cette voile". Il ajoute : "C'est vraiment moi qui souhaitais ça pour des raisons de sécurité, au cas où la voile se briserait. En fin de compte, je pense que c'est ma responsabilité d'être dans cette situation mais je voulais vraiment ce crochet pour plus de sécurité et cette pièce s'est cassée. Nous aurions pu simplement l'attacher à la voile comme tout le monde en haut et je n'aurais pas ce problème."
Un nouveau défi dans une semaine déjà éprouvante pour le solitaire allemand, qui avait déjà dû monter au mât et qui avait été frappé par la foudre en début de semaine. En attendant de pouvoir réparer cette avarie, le skippeur du Team Malizia sait qu'il va sans doute perdre du terrain sur ses rivaux. "J'ai perdu pas mal de milles et probablement 10 à 12 milles au portant lorsque j'ai réglé ce problème. Je ne suis pas loin de Thomas Ruyant, qui a le même problème, il n'a pas de J2. Nous sommes donc deux compagnons avec un problème similaire", dit-il, ne baissant pas les bras malgré un certain coup au moral.
"C'est un peu une claque dans la gueule car nous avions 70 % du parcours restant sous cette voile. Tant que je n’arrive pas à le hisser, nous serions probablement 30 à 40 % plus lents je dirais. La question est donc vraiment : quand puis-je le hisser ? [...] J'estime au moins que je perds tout ce peloton, y compris Justine Mettraux, et que je descends au classement jusqu'à la 10e place", ajoute-t-il. La bataille est donc engagée pour conserver cette 10e place "jusqu'à l'arrivée". "Ce qui ne sera pas de tout repos avec la venue de Samantha Davies, Clarisse Crémer et Benjamin Dutreux. Mais je vais essayer."
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