Un ultimatum lancé à des plagistes des Sablettes à Menton pour démonter leur établissement

Le tiers des établissements balnéaires des Sablettes doit plier bagage. D’ici le 16 mai, ceux dont les concessions ont été annulées ont l’obligation de démonter leurs structures, même si l’affaire au fond n’a pas été jugée.

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Célia Malleck Publié le 04/05/2025 à 20:30, mis à jour le 04/05/2025 à 21:03
Les structures métalliques et les parois de verre devront disparaître d’ici le 16 mai 2025. Photo d’archive J.-F. Ottonello Archive Jean-François Ottonello

Il fallait s’en douter. Les quatre plagistes mentonnais qui ont perdu le droit d’exploiter leurs sous-concessions aux Sablettes – La Pergola, La French plage, Calabro beach club et Caesar plage – doivent démonter intégralement leurs structures.

La mairie de Menton leur a envoyé un courrier pour leur indiquer que les pergolas devront être enlevées "avant le 16 mai 2025, impérativement".

"Bien qu’une action soit menée devant le Conseil d’État pour le contentieux lié au déféré préfectoral, relatif à la suspension et l’annulation de votre sous-concession de la plage, je vous rappelle, que tant que celui-ci n’est pas tranché, vous n’êtes pas autorisé à exploiter votre établissement", écrit-elle dans un courrier succinct, en date du 24 avril.

"À cet effet, les services préfectoraux nous rappellent que vous devez procéder au démontage de votre structure", ajoute-t-elle.

Une procédure judiciaire toujours en cours

Pour rappel, quatre sous-traités d’exploitations ont été suspendus par le tribunal administratif, en février dernier, après que le préfet des Alpes-Maritimes a dénoncé de potentielles irrégularités sur la procédure d’appel d’offres.

Et plus précisément, la méthode d’analyse des candidatures.

La mairie a fait appel, convaincue d’avoir joué dans les règles, mais sa requête a été rejetée. Comme celles de La French Plage et La Pergola. Elle a donc saisi le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative du pays, espérant obtenir gain de cause en attendant le jugement de l’affaire sur le fond.

La date n’est pas encore connue. Mais tant que le contentieux n’est pas tranché, les plagistes suspendus n’ont pas le droit d’exploiter leurs sous-concessions.

Une échéance repoussée

En toute logique, ils auraient dû démonter leurs structures le 15 octobre dernier. La loi littorale prévoit que les établissements balnéaires débarrassent le domaine maritime l’hiver. Exception faite pour les communes reconnues "station de tourisme", comme Menton.

Ces dernières peuvent maintenir leurs installations de plage 48 semaines par an, à condition d’en faire la demande auprès de la préfecture.

Dès le lancement de la procédure de délégation de service public, en 2022, la mairie avait misé sur ce postulat. Mais elle n’avait pas anticipé le refus des services de l’État, faute de digue garantissant la sécurité des installations aux Sablettes.

Fin octobre, la réponse tombe. Les délégataires doivent démonter rapidement et intégralement leurs structures. En dernier recours, certains demandent à la préfecture de leur accorder un démontage partiel. En vain.

La direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) rétorque qu’ils ne pouvaient pas ignorer les dispositions réglementaires inscrites sur leurs contrats.

Elle leur accorde toutefois un mini compromis: les plagistes peuvent faire de la restauration sur le deck, à condition de démonter leurs structures. Une condition pas toujours respectée...

Pas une fin?

Dans dix jours, les quatre délégataires devront avoir enlevé les structures métalliques et les parois de verre de leurs restaurants. La nouvelle promenade de la Mer, qui était la vitrine de ce mandat, ne comptera donc plus que trois établissements ouverts... sur neuf.

"Cette suspension n’est pas une fin, mais un défi que nous sommes prêts à relever", déclarait il y a peu, Thibault Martin, le gérant de La French plage*. En est-il de même, aujourd’hui?

Contactés, les plagistes n’ont pas décroché. Un élu municipal souffle, en aparté, qu’ils ne seront jamais prêts pour le 16 mai. L’échéance sera-t-elle encore repoussée? Réponse dans dix jours.

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